Pirlo, « l’architecte » veut finir son œuvre

Avant de mettre un terme à sa carrière internationale, le chef d’orchestre de la Squadra Azzurra, Andrea Pirlo, rêve d’offrir à l’Italie la 5e étoile de son histoire. Une juste récompense pour un joueur aussi discret que talentueux.

Il n’y a jamais de hasard avec Andrea Pirlo. A 35 ans et 109 sélections, le milieu de terrain italien fait toujours la pluie et le beau temps de la Squadra Azzurra. Le beau temps lorsqu’il est sur la pelouse, le mauvais temps lorsqu’il est absent comme lors de ce quart de finale de l’Euro 2008 perdu face à l’Espagne (0-0, 4 t.a.b. à 2). Après avoir disputé tous les matches de poules, le Transalpin purgeait un match de suspension.

Au Brésil, comme à chaque grande compétition internationale, toute l’Italie s’en remettra donc à son métronome. Ou plutôt à son « l’architecte », comme le surnomment ses équipiers. Jeu long, jeu court, d’une précision chirurgicale sur coups de pied arrêtés, le discret mais ô combien précieux Andrea Pirlo est celui par qui transitent tous les ballons. En Allemagne, lors de la Coupe du monde 2006, il fut avec Fabio Cannavaro le symbole d’une Squadra au sommet, intraitable, sur le toit du monde. Il fut d’ailleurs élu « homme du match » à trois reprises contre le Ghana, l’Allemagne et… la France en finale.

Verratti, le successeur ?

Un exploit répété en seulement six matches lors l’Euro 2012 même si l’Italie échoua cette fois lors de la dernière marche face à l’Espagne (4-0). Autre preuve de l’absolue dépendance de l’équipe italienne vis-à-vis de son « maestro », celui-ci, blessé, n’avait joué quelques minutes lors du désastreux Mondial sud-africain en 2010, achevé à la 4e et dernière place de la poule F.

Sous les ordres de Cesare Prandelli, le joueur de la Juventus Turin au palmarès long comme un bras disputera sa dernière grande compétition avec le maillot de la Squadra Azzurra. En quête d’une 4e étoile, sa seconde personnelle, le vice-capitaine après Gianluiggi Buffon en profitera aussi pour passer le témoin à ses successeurs. Le Parisien Marco Verratti qui a évolué à ses côtés a le profil idéal pour prendre la relève. « Ils peuvent jouer ensemble », assure en attendant Cesare Prandelli. Vérification dès le 15 juin face à l’Angleterre.

A lire aussi :

Le nouveau visage paradoxal de la Suisse 

Le statut incertain de Koscielny

EN IMAGES : les clubs les plus représentés au Mondial

La rédaction