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"Chacun est responsable de ses actes": la réponse de Donnarumma à l'annonce fracassante d'Acerbi en Italie

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Trois jours après le refus de Francesco Acerbi de rejoindre la sélection italienne, Gianluigi Donnarumma, l'un de ses adversaires samedi soir en finale de Ligue des champions, a fait part de son étonnement sans pour autant charger le défenseur de l'Inter.

Y a-t-il un "malaise Acerbi" en Italie? Difficile de répondre "non" ce mercredi, deux jours avant le déplacement de la Squadra Azzurra en Norvège pour les qualifications à la prochaine Coupe du monde. Et pour cause, en conférence de presse, Gianluigi Donnarumma a bien été interrogé sur l'affaire qui fait parler de l'autre côté des Alpes: le refus du défenseur de l'Inter Milan Francesco Acerbi de rejoindre la sélection italienne.

"Nous aurions certainement trouvé Acerbi utile, a habilement commenté le gardien du PSG. Mais je pense que chacun est responsable de ses actes et ceux qui viennent ici savent qu'ils doivent tout donner."

Buffon n'accepte pas

Au-delà du refus, ce sont le timing (au lendemain d'une finale de Ligue des champions perdu 5-0) et les raisons de ce choix qui questionnent. Selon le joueur de 37 ans aux 34 sélections, il ne s'agit pas d'une "dépression" post-claque face au PSG mais d'une "question de respect".

"Je ne cherche ni excuses ni faveurs, mais j’exige le respect. Et si ce respect manque à ceux qui devraient diriger un groupe, alors je préfère me retirer, a-t-il notamment expliqué dans un long message sur Instagram, ciblant clairement le sélectionneur Luciano Spalletti. Je ne suis pas quelqu’un qui s’accroche à une convocation: j’ai toujours tout donné, mais je ne resterai pas là où je ne suis plus vraiment désiré et il est clair que je ne fais pas partie du projet du sélectionneur."

Depuis, l'affaire semble tabou en Italie. D'après la Gazetta dello Sport, personne ne souhaite commenter les propos du défenseur de l'Inter contre son sélectionneur. Mais certains, en dehors de la sélection, n'ont pas attendu longtemps avant de sortir la sulfateuse. À l'instar de Gianluigi Buffon, ancien capitaine de l'équipe. "Un footballeur ne dit pas non à Spalletti, il dit non à quelque chose de plus grand: l'Italie", a jugé l'ancien gardien du PSG.

De son côté, Gianluigi Donnarumma n'y a pas été aussi fort, mais n'a pas non plus manqué d'ajouter une déclaration sur l'amour du maillot. "C'est une fierté de faire partie de l'équipe nationale, du monde italien, a-t-il rappelé. Depuis tout petit, le plus important est de porter le maillot bleu. Ce maillot est une immense fierté et il faut tout donner."

Les projecteurs seront désormais tournés vers la conférence de presse de Luciano Spalletti, prévue ce jeudi.

TP