Iran: la fédération de football demande la présence de spectatrices dans les stades

Alors qu’en Iran la présence de spectatrices dans les stades est interdite, la fédération de football a ce vendredi demandé au Parlement d’adopter une loi autorisant leur présence. Un souhait partagé depuis plusieurs années par la FIFA.

Depuis la Révolution islamique de 1979, les Iraniennes n’ont pas le droit d’accéder aux stades. La raison officielle étant de les protéger de ce qui est considéré comme de la grossièreté masculine. Le gouvernement iranien avait fait une exception en octobre 2019, quand les femmes avaient pu assister au match opposant l’Iran à Cambodge lors des éliminatoires du Mondial 2022. Cette situation pourrait-elle ne plus être une exception à l'avenir?

Le secrétaire général de la fédération iranienne de football Hassan Kamrani Far a demandé ce vendredi au Parlement d’adopter une loi visant à autoriser la présence des spectatrices dans les stades. Dans des propos rapportés par l’agence Tasnim, le secrétaire a assuré "qu’une fois le projet approuvé, la présence des femmes sera autorisée".

Une pression exercée par la Fifa

Depuis plusieurs années, la Fifa fait pression pour que l’Iran ouvre ses stades aux femmes. Mais à part quelques exceptions, Téhéran n’avait jusqu’à 2019 autorisé qu’en des rares occasions un nombre limité de supportrices (au maximum un millier en novembre 2018). À noter que le Parlement est largement dominé par les ultraconservateurs et les dignitaires religieux qui ont toujours refuser la présence de spectatrices.

L’adoption de cette loi n’est pas encore garantie. Surtout que début octobre, les femmes espéraient pouvoir assister au match de l'Iran face à la Corée du Sud pour les qualifications à la Coupe du monde 2022. Mais à la dernière minute, la fédération avait décidé sans donner d'explication de faire jouer cette rencontre à huis-clos.

JO avec AFP