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"Un comportement inacceptable": le gardien lillois Berke Özer accusé d'avoir claqué la porte de la sélection turque sans autorisation

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Le gardien du Losc, Berke Özer, appelé avec la sélection turque pour cette fenêtre internationale d'octobre, a quitté samedi ses partenaires pour rentrer chez lui. Problème: il l'aurait fait sans aucune autorisation, et par vexation, selon la Fédération turque. Mais le portier lillois avance une autre version.

Le nouveau héros du Losc a des ennuis au pays. La Fédération turque (TFF) a dénoncé dimanche le "comportement inacceptable" du gardien Berke Özer, l'accusant d'avoir claqué la porte du rassemblement de la sélection après son absence sur la feuille de match la veille lors de la victoire (6-1) contre la Bulgarie, en qualifications au Mondial 2026.

Le gardien de Lille, qui s'est récemment illustré en arrêtant trois pénaltys consécutifs en Ligue Europa contre l'AS Rome, "a quitté notre centre d'entraînement à son retour à Istanbul, invoquant son (absence) pour le match Bulgarie-Turquie d'hier (samedi), et ce sans l'autorisation de notre encadrement technique et administratif", a accusé la TFF dans un communiqué. "Alors que nous nous efforçons avec abnégation de nous qualifier pour la Coupe du monde (...) un tel comportement est inacceptable", a-t-elle déploré.

Özer assure avoir eu la permission

Auteur d'un bon début de saison avec Lille, Özer (25 ans, 2 sélections) a lui affirmé dans un message publié sur Instagram avoir quitté le rassemblement "avec la permission" de l'encadrement. Tout en dénonçant des choix "non motivés par les performances" sportives, le gardien du Losc a affirmé avoir fait état d'une "douleur" avant même de rejoindre le rassemblement, et assuré avoir expliqué au staff de la sélection turque qu'il préférait se reposer chez lui s'il ne devait pas être amené à jouer.

"J'ai indiqué que si je ne faisais pas partie de l'équipe pour le match, il serait préférable que je passe cette période à me reposer et à suivre un traitement", écrit-il. "Malgré cela, après avoir été appelé, j'ai rejoint le camp avec la fierté de porter le maillot de mon pays, comme toujours. Tout au long du stage, je n'ai montré aucun signe de baisse de motivation. Mais lorsque j'ai vu la feuille de match, j'ai compris à quel point les discussions que nous avions eues pendant des jours étaient inutiles et que les décideurs de l'équipe de mon pays, que je représente fièrement à l'étranger, n'étaient pas motivés par la performance ou la volonté de gagner."

Et de l'assurer: "Cette décision n'est en aucun cas un comportement visant à nuire à mes coéquipiers ou à leur manquer de respect. Au contraire, j'ai toujours été honoré de faire partie de notre formidable rotation de gardiens de but, avec lesquels je me bats depuis de nombreuses années et dont je suis fier de la qualité. Pour moi, l'équipe nationale est la plus grande source de fierté de ma carrière."

Le sélectionneur de la Turquie, l'Italien Vincenzo Montella, avait aligné samedi soir le gardien de Galatasaray Ugurcan Çakir, et avait mis sur le banc Altay Bayindir et Mert Günok, qui évoluent respectivement à Manchester United et au Besiktas - laissant donc Özer en tribune. La Turquie, qui affrontera la Géorgie mardi à domicile, occupe la 2e place du groupe E derrière l'Espagne avec 6 points en trois matchs.

C.C. avec AFP