Samba do Portugal

Trois joueurs brésiliens naturalisés portugais figurent dans le groupe de Carlos Queiroz qui défie ce vendredi les quintuples champions du monde à Durban (16h).

Et si la filière brésilienne du Portugal privait la Seleçao de la première place du Groupe G ? Ce vendredi à Durban (16h), trois joueurs de Carlos Queiroz auront probablement un pincement au cœur à l’heure de défier l’équipe de Dunga. Nés au Brésil, Deco, Liedson et Pepe auraient pu porter le maillot auriverde. Leur destin en a décidé autrement…

Le championnat portugais a toujours constitué un important vivier pour la Seleçao. Mais au Brésil plus qu’ailleurs, la concurrence est impitoyable. Convaincus qu’ils n’avaient que peu de chances de défendre les couleurs de leur pays natal, deux piliers du FC Porto, Deco en 2003 et Pepe en 2007, ainsi que le buteur du Sporting, Liedson en 2009, optent pour la nationalité portugaise et intègrent dans la foulée la Selecçao. Avec un « c » en plus...

Liedson : « Se retrouver en finale »

Ironie du sort, Deco, alors maître à jouer d’un FC Porto au sommet de l’Europe, fête sa première sélection en novembre 2003 sous les ordres du Brésilien Luiz Felipe Scolari face… au Brésil (2-1). C’est même lui qui inscrit le but de la victoire. Handicapé par une blessure à la hanche, le milieu de terrain de Chelsea n’est pas assuré d’être titulaire aujourd’hui face aux Sud-Américains. D’autant que les Portugais ont flambé sans lui contre la Corée du Nord (7-0). Gravement blessé au genou avec le Real Madrid, Pepe ne devrait pas non plus participer à ce match forcément particulier. Reste donc Liedson.

Buteur peu de temps après son entrée en jeu contre les Coréens, l’attaquant du Sporting l’annonce : « Ce n’est pas une rencontre comme les autres. Je suis né au Brésil et j’aime mon pays, mais je vais tout donner pour le Portugal. C’est une véritable finale avant la lettre, peut-être même le match le plus attendu de la première phase. Ça va être un match spectaculaire. » Aura-t-il des scrupules à marquer contre le Brésil ? « Non, ce sera la même émotion que pour tous les autres buts », précise-t-il avant d’ajouter : « Ce serait encore mieux si les deux équipes pouvaient se retrouver en finale. Là, ce serait vraiment un rêve qui deviendrait réalité. »