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Suisse-Equateur : ce qui attend les Bleus

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La Suisse a battu l’Equateur au dernier moment ce dimanche au Mondial (2-1). L’occasion d’analyser les forces et les faiblesses des futurs adversaires de l’équipe de France dans le groupe E.

SUISSE

Des latéraux offensifs

Ils n’hésitent jamais à prendre leur couloir pour apporter le surnombre. Face à l’Equateur et sa charnière rugueuse, Stephan Lichtsteiner et Ricardo Rodriguez (auteur de la passe décisive sur le but de la victoire) ont créé le danger, même si leurs centres ont parfois manqué de précision. Hormis l’activité de ses latéraux, la Suisse a pu compter, comme attendu, sur un milieu de terrain technique et dominateur. Avec sa paire napolitaine Valon Behrami-Gökhan Inler, la Nati prend le temps de construire ses actions. Xherdan Shaqiri a de quoi les bonifier, mais le dynamiteur du Bayern Munich s’est montré trop inconstant pour faire exploser la défense de la Tri. Les Bleus devront aussi garder un œil attentif à Admir Mehmedi, l’attaquant de Fribourg, auteur de l’égalisation d’une tête sur corner, et Haris Seferovic, buteur salvateur dans le temps additionnel.

Une charnière friable

C’est le talon d’Achille de cette équipe suisse. La paire Steve von Bergen-Johan Djourou a confirmé ses lacunes. Face à une attaque équatorienne volontaire mais limitée, la charnière helvète a été parfois inquiétante, entre relances approximatives et manque de vitesse. Djourou a également confirmé sa capacité à oublier un marquage sur l’ouverture du score d’Enner Valencia. D’une manière générale, la Suisse a déçu dans son animation offensive. Le public de Brasilia n’a pas eu droit aux enchainements séduisants qui avaient rythmé la campagne d’éliminatoires. Ou alors trop rarement.

EQUATEUR

Un Valencia en cache un autre

Tout le monde l’attendait comme l’homme fort de l’Equateur. Mais pour son entrée en lice dans ce Mondial 2014, Antonio Valencia n’a quasiment rien montré. Loin de l’ailier virevoltant de Manchester United, la star de 28 ans est passée à côté de son match. Pour mieux laisser un autre Valencia, Enner de son prénom (aucun lien de parenté), goûter aux joies des projecteurs. Après avoir ouvert le score de la tête, l’attaquant de Pachuca, meilleur buteur du dernier championnat mexicain (18 buts en 23 matchs), n’a pas ménagé ses efforts pour apporter le danger. Avec son jeu direct et sans prétention, la Tri a dans l’ensemble montré sa capacité à se projeter très vite vers l’avant. A noter aussi la solidité de l’axe central Jorge Guagua-Frickson Erazo.

Un gardien peu rassurant

Ses interventions ont fait passer de nombreux frissons sur le banc de l’Equateur. Avec son style désordonné, Alexander Dominguez n’a rien d’un rempart infranchissable. Le gardien de la Tri est apparu comme le principal point faible de son équipe, à l’image de sa sortie lunaire sur l’égalisation de Mehmedi. Plus globalement, la sélection de Reynaldo Rueda souffre d’un déficit technique qui l’oblige souvent à abuser du jeu long. La faiblesse de l’entrejeu est parfois compensée par une agressivité au-dessus de la moyenne. Mais avec un Antonio Valencia porté disparu, ça devient compliqué.

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Alexandre Jaquin