Trésor : « Le Maracana ? Pas l’impression d’un lieu pour un match de football »

Marius Tresor et Michel Hidalgo - -
Marius Trésor, vous avez joué en 1977 contre le Brésil au Marcana, le mythique stade où les Bleus vont jouer mercredi contre l'Equateur...
J’ai joué une fois devant 100 000 personnes. C’était en Russie pour les matches de qualification de la Coupe du monde 1974 en Allemagne mais là j’avais l’impression d’être au cimetière. Il n’y avait pas d’ambiance, il n’y avait rien ! Tandis que là au Maracanà, les 125 000 personnes se mettent à chanter, à danser. En plus, il y avait beaucoup de Français qui étaient dans le pays et qui sont venus nous voir. Tu regardes le stade parfois et tu te dis : « Qu’est-ce qu’elle voit la personne qui est tout au fond là-haut ? » Mais c’est gigantesque ! J’aurais bien aimé voir comment est le nouveau stade, rentrer à l’intérieur. J’ai vu des photos mais ça me parait très petit par rapport à celui où on a joué.
Que ressent-on lorsqu'on pénètre sur la pelouse ?
Je ne sais pas comment c’est dans le nouveau mais les vestiaires étaient en sous-sol. Donc en sous-sol, il fait frais. Tu te sens bien mais quand tu sors et que tu montes les escaliers, que t’arrives sur la pelouse et que tu sens cette chaleur, c’est vrai que ça surprend. Surtout que tu entends dans les tribunes les supporters brésiliens qui dansent, qui chantent la samba et tout. Tu n’as pas l’impression d’être dans un lieu pour faire un match de football. Il y avait cette ambiance de fête, de carnaval.
C'était votre première fois au Maracanà ?
Pour moi ce n’était pas la première fois parce qu’une année avant, je crois, avec Marseille on avait fait une tournée là-bas. On avait joué contre Fluminense, c’était l’ancienne équipe de Paulo Cesar donc on avait foulé ce stade mais pour le match de l’équipe de France, il y avait quand même 125 000 à 130 000 personnes alors que pour le match de Marseille, ça faisait vide parce qu’il y avait à peine 10 000 personnes.
Vous êtes le dernier buteur français au Marcanà. Quel joueur aimeriez-vous voir vous succéder ?
J’espère simplement qu’à la fin de ce match contre l’Equateur, je ne serais plus le dernier buteur français à avoir marqué au Maracanà. On m’en parle à chaque fois depuis 1977, c’est vrai que c’est la seule fois que l’équipe de France a joué au Maracaña. J’espère que les garçons comme Benzema, Valbuena, Giroud feront en sorte qu’on ne me pose plus la question.
Pourquoi avoir décidé de monter sur cette action ?
Avec Patrice Rio (ancien défenseur du FC Nantes, ndlr), nous étions les deux défenseurs centraux et on montait à tour de rôle. Je venais de monter sur un premier corner, je ne sais pas pourquoi je lui ai dit : « j’y retourne » et il a dit « vas-y ». En face de moi, j’avais un garçon que j’adorais qui était le défenseur central de l’Atletico Madrid, Luis Pereira, qui était un peu plus grand que moi et j’ai eu la chance de prendre mon élan avant lui.
Dans ces cas-là, on ferme les yeux et on les ouvre après, c'est ça ?
Juste pour voir si ça rentre ou pas.
Que pensez-vous de cette équipe de France ?
Il y a la manière, on sent beaucoup d’envie. On a été très déçus de ce qu’il s’est passé il y a quatre ans. Souhaitons simplement de finir premier de notre poule et c’est largement dans les possibilités de l’équipe de France.
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