U20 : les Bleuets à la conquête du monde

Florian Thauvin et les Bleuets en finale de la Coupe du monde U20 - -
Quinze ans et un jour après un certain France-Brésil (3-0) au Stade de France, une nouvelle sélection française peut dominer le monde. Le monde des moins de 20 ans. Bien sûr, si les Bleuets s’imposent contre l’Uruguay en finale, ce samedi à Istanbul, un million de personnes ne descendront pas festoyer sur les Champs-Elysées. Et les visages de Paul Pogba ou de Florian Thauvin n’apparaîtront pas non plus sur l’Arc de Triomphe. Mais le football français a traversé beaucoup trop de zones de turbulence depuis quelques années pour ne pas savourer ce bonheur de voir l’équipe de Pierre Mankowski à une marche d’un titre mondial. « Une finale de Coupe du monde est ce qu’il y a de plus grand dans le football, rappelle d’ailleurs l’ancien adjoint de Raymond Domenech. On vit des moments uniques, extraordinaires. On a envie d’aller au bout. On ne veut pas s’arrêter là. »
Il serait en effet dommage de chuter si près du Graal après un parcours en mode crescendo. Sortis indemnes d’un groupe terrifiant (Ghana, Etats-Unis, Espagne), les p’tits Bleus ont corrigé la Turquie chez elle (4-1) en huitièmes avant de facilement déjouer le piège Ouzbek (4-0) en quarts, et de dominer au forceps le Ghana en demies (2-1). « Faire ce chemin est déjà exceptionnel pour nous, c’est une fierté, confie le capitaine Paul Pogba. On a toujours rêvé d’être en finale. C’était notre objectif. Maintenant, il faut la gagner. »
Umtiti comme Blanc en 1998
Pour écrire l’une des plus belles pages du football français, les Tricolores devront éviter un dernier obstacle, l’Uruguay. Une ultime mission à accomplir sans Samuel Umtiti. Le défenseur central sera en effet suspendu pour avoir été expulsé en demi-finale. Comme Laurent Blanc en 1998. « Il n’a pas tourné la page mais il va nous aider », glisse, déçu, Pierre Mankowski.
Battre la Celeste, ces Bleus qui montent en régime en sont tout à fait capable. Mais ils devront naturellement se méfier de la redoutable équipe sud-américaine. Si celle-ci n’a mené au score que 27 minutes durant la phase de poules, elle a souvent crucifié ses adversaires en fin de partie lors des matches couperets.
Méfiance donc avant, espérons-le, un tout nouveau statut pour nos meilleurs jeunes. Et un avenir doré chez les A que seul Paul Pogba a côtoyés jusqu’à présent. « L’impact de cette génération sera, je l’espère, énorme, avance Pierre Mankowski. On parle beaucoup de leur talent. J’espère que bientôt, Didier Deschamps fera appel à certains d’entre eux. Penser que des jeunes de 20 ans ne sont pas loin des A, c’est énorme pour le foot français. » L’avenir leur appartient déjà.
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