Umtiti : « Rien n’est joué »

Impressionnante face à la Turquie (4-1) et l’Ouzbékistan (4-0) aux tours précédents, l’équipe de France des moins de 20 ans part favorite de sa demi-finale du Mondial, mercredi contre une équipe du Ghana qu’elle a déjà battue au premier tour (3-1). Invité de l’Intégrale Sport, le défenseur et capitaine tricolore Samuel Umtiti ne veut pas céder à l’euphorie.

Samuel, vous allez affronter en demi-finale des Ghanéens que vous avez déjà battus en phase de poule (3-1). Cela doit vous rassurer…

Cette équipe du Ghana est très accrocheuse, comme on a pu le voir lors de son quart de finale (victoire 4-3 en prolongation contre le Chili, ndlr). Quand elle menée, elle revient souvent au score. Il ne faudra rien lâcher jusqu’à la dernière minute.

Comment expliquez-vous le changement d’état d’esprit depuis le premier match, contre le Ghana justement ?

Il y a eu une remise en question de toute l’équipe après les matches du premier tour (une victoire, un nul et une défaite, ndlr). On s’est dit les choses en face et tout le monde a pris la parole. On savait qu’on n’avait pas été très bons dans le jeu et que, si on voulait aller en finale, il fallait hausser notre niveau. C’est ce qui s’est produit dès les huitièmes de finale contre la Turquie (4-1). Là, on est sur une bonne dynamique et il faut continuer comme ça.

Que vous êtes-vous dit exactement ?

Qu’il fallait trouver des solutions. Il a fallu en passer par là pour se remobiliser. Mais c’est quelque chose qui reste entre nous.

Après votre début de compétition mi-figue, mi-raisin, certaines voix en France ont dit que vous aviez un peu la grosse tête au sein de ce groupe. Que répondez-vous aujourd’hui ?

Je ne vais pas cacher qu’on a entendu et lu sur Internet ce qu’il se disait. Mais on est vraiment concentré sur la compétition et on ne s’occupe pas de ce qui se dit autour. On pensait surtout à régler les petits détails qui faisaient qu’on n’était pas assez bons. Ce que disent les journaux, ça ne nous intéresse pas.

« On a montré que cette équipe avait des valeurs »

L’élimination de l’Espagne par l’Uruguay en quart de finale est plutôt une bonne nouvelle…

On sait que les Espagnols étaient les favoris pour le titre. On aurait quand même aimé les retrouver plus tard parce qu’on avait une revanche à prendre (les Bleuets s’étaient inclinés 2-1 en phase de poule, ndlr). On ne va pas nier que leur élimination est une bonne chose pour nous mais il reste de grandes équipes et il faudra rester concentré jusqu’au bout. Depuis le début, notre objectif est d’être champion du monde parce qu’on a un groupe qui a les qualités pour le faire. Mais rien n’est joué.

Qu’est-ce que cela vous fait de partager votre chambre avec le Stéphanois Kurt Zouma ?

Au début, c’était un peu compliqué parce que je suis Lyonnais et qu’il joue pour les Verts. Mais cette rivalité n’est là que quand on joue l’un contre l’autre. On s’entend très bien sur le terrain et en dehors. Il n’y aucun souci. J’ai vécu un mois avec lui et ça s’est très, très bien passé.

Etait-ce également important pour ce groupe de donner une bonne image pendant ce Mondial ?

La compétition compte avant tout mais on est tous professionnels et on se doit de donner une bonne image. Le coach (Pierre Mankowski) revient dessus de temps en temps. Depuis qu’on travaille avec lui, on a montré que cette équipe de France avait des valeurs.

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Propos recueillis par RMC Sport