Un miracle et un choix crucial : les deux incroyables histoires de l’autobiographie de Neymar

Neymar (Brésil) - -
Le jour où Neymar a failli mourir
(Son père raconte) « En juin 1992, quatre mois après la naissance de mon fils, nous sommes allés à Santos pour rendre visiter à des proches. J’avais joué pour l’Uniao FC ce jour-là. Je conduisais avec ma femme Nadine à mes côtés et notre fils Juninho (Neymar Jr) dormait à poings fermés, sanglé sur le siège de bébé à l'arrière de ma voiture rouge. Descendre de la montagne un jour de pluie est toujours dangereux, surtout sur une route avec une seule voie et avec une circulation dans les deux sens. Une voiture est arrivée dans notre direction. J’ai fait une embardée vers la gauche. L’autre voiture nous a percutés, du côté de ma porte. Ma jambe gauche a fini par-dessus ma jambe droite. Mon pubis et mon bassin étaient disloqués. J’étais sous le choc et j'ai crié à ma femme : ‘‘Je vais mourir, je vais mourir’’. Tout s’est passé très vite et dans la confusion.
Le sentiment suivant a été pire encore que la peur et la douleur : où est mon fils ? Avec ma femme, on ne trouvait pas Neymar Jr. J’ai pensé qu’il avait été éjecté de la voiture. Nous étions presque certains que nous avions perdu notre fils. Dans le désespoir et avec la douleur dans mon bassin, je me souviens que je priais Dieu de me prendre à la place de mon fils. La voiture s’était arrêtée sur une falaise. Nous étions juste au-dessus d’un ruisseau. Nadine a dû sortir de la voiture par la vitre arrière. J'étais coincé par la ceinture de sécurité. On ne savait pas où était Juninho. Les gens qui sont venus nous secourir l’ont trouvé sous le siège arrière. Merci mon Dieu ! Quand ils l’ont sorti, il était couvert de sang. Ils l’ont transporté à l’hôpital. Tout le sang venait d’une petite coupure sur sa tête, faite par un éclat de verre. »
Le jour où Neymar a refusé Chelsea
(Neymar raconte) « C’était le 23 août 2010 (il a alors 18 ans). Mon père et moi avions une réunion avec le président de Santos Luis Alvaro, au siège du club. Chelsea avait fait une énorme offre de transfert. Au milieu de notre conversation, le président a éteint les lumières et montré un fauteuil vide : « C’est le fauteuil des grands héros nationaux du sport. Depuis la mort d’Ayrton Senna, la place est libre. Si Neymar reste à Santos et refuse la proposition de Chelsea, il fera le premier pas pour s’assoir dans ce fauteuil. »
Ça nous a fait réfléchir. Cette décision allait être un tournant dans ma vie. Même Pelé m’a appelé. Pouvez-vous imaginer comment je me suis senti important ? Le roi du foot m’a appelé et m’a demandé de rester. Il m'a rappelé toute sa carrière avec Santos, ces cinq titres mondiaux avec l’équipe nationale et le club, toute la reconnaissance qu’il avait reçue. Ce n’était pas facile, mais c’était la bonne décision. Une bonne chose pour ma famille, mes amis et ma carrière. »