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Un monde remodelé

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Trois champions du monde déjà sortis, un continent américain qui régale, une Afrique mi-figue mi-raisin, quelques Européens aux dents longues : surprises et confirmations émaillent le premier tour de cette Coupe du monde au Brésil. Tour d’horizon.

Les Amériques au sommet

Latine, centrale ou du sud : les Amériques régalent. A l’aise dans les conditions de cette Coupe du monde organisée sur leur continent, ces équipes font montre d’un impact physique et d’une motivation sans équivalent dans ce Mondial. Résultat ? De belles performances en pagaille et une pelletée de qualifications pour les huitièmes. Le Brésil a assumé son statut de favori et le Mexique a relevé le challenge croate (groupe A). Le Chili a pris une deuxième place inattendue dans une poule (B) contenant les Pays-Bas et l’Espagne.

La Colombie a surfé sur son groupe (C). Le Costa Rica a remporté, devant l’Uruguay, une poule où l’Italie et l’Angleterre paraissaient bien plus favorites. De son côté, l’Argentine n’a pas impressionné mais a fait le boulot pour terminer en tête (F). Dans le groupe G, les Etats-Unis ont confirmé leur montée en puissance des dernières années avec une deuxième place derrière l’Allemagne. Seule la poule E en a vu deux chuter avec l’Equateur et le Honduras. C'est ça, de jouer les Bleus…

Les historiques au tapis

La statistique est inédite depuis l’instauration du Mondial à 32 équipes en 1998. Pour la première fois dans cette période, trois champions du monde se retrouvent au tapis dès le premier tour. Sacrée en 2010, l’Espagne a semblé loin, très loin de l’équipe qui a dominé la planète ballon rond depuis 2008. Emoussés physiquement, peut-être plus aussi motivés, les joueurs de la Roja ont sombré, à l’image de la débâcle initiale contre les Pays-Bas (5-1).

L’Italie et l’Angleterre, eux, sont tombés sur deux os dans le groupe D : le Costa Rica et l’Uruguay. La première, quatre fois titrée, n’a pas su faire triompher son jeu basé sur la possession dans un Mondial où les contres et l’explosivité offensive font mouche. Après 2010, les Italiens tombent pour la deuxième fois de suite au premier tour. Autant dire que l’équipe transalpine aura une sacrée pression en 2018. La seconde, sacrée en 1966, a montré trop peu de qualités pour s’extirper d’un groupe de très haut niveau.

Les Européens au challenge

Avec trois de ses « historiques » au tapis, et le Portugal de Cristiano Ronaldo lui aussi éliminé, le vieux continent a perdu une grande partie de sa force de frappe dès le premier tour. Mais l’Europe n’a pas dit son dernier mot. Six de ses représentants sont encore présents au Brésil. et trois (ou quatre selon les points de vue) oscillent entre le statut de favori et celui d’outsider. Premiers de leurs poules respectives, les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et la Belgique ont pris le Mondial par le bon bout, les trois ne perdant aucun match.

Avec trois victoires en trois rencontres, les Néerlandais impressionnent. Loin de ce qu’on disait d’eux avant la compétition… Un Robben en feu, un van Persie reposé après une saison en demi-teinte et un tableau plutôt ouvert : qui sait jusqu’où peuvent aller les finalistes de 2010 ? Les Bleus, eux, ont rempli leur premier objectif : passer le premier tour et chasser enfin les fantômes de Knysna. Missions accomplies. Peuvent-ils aller au bout ? Pourquoi pas. Mais il faudra très certainement passer par l’Allemagne en quart. Une équipe souvent citée pour le titre et qui n’a donné aucune raison de ne pas continuer à le faire. Pour relever le challenge des Amériques, l’Europe pourra aussi compter sur la Belgique, très attendue dans ce Mondial et pour l’instant au rendez-vous avec la première place de son groupe et un carton plein même si ses prestations n'ont pas encore tout à fait convaincu.

Les Africains à la nuance

On en espérait monts et merveilles. On imaginait peut-être un demi-finaliste pour la première fois de l’histoire du continent. Mais on a longtemps vu beaucoup de négatif dans le bilan. Le Cameroun ? Très décevant et dernier de sa poule. La Côte d’Ivoire ? Eliminée dans un groupe où la qualification était pourtant à sa portée avec la Colombie, la Grèce et le Japon. Le Ghana ? Pas en huitième, un stade qu’il avait (au moins) atteint en 2006 et 2010.

Mais l'Afrique réalise tout de même un total historique avec deux équipes qualifiées, une première. Vainqueur de la CAN 2013, le Nigeria a su s’extirper du piège de la Bosnie pour atteindre les huitièmes, où l’attend… la France. L’Algérie, elle, s’est bien réveillée après un premier match ultra défensif qui faisait craindre le pire. Jamais les Fennecs n'avait atteint ce stade. Mais pour aller plus loin, l'Algérie devra écarter l’Allemagne. On ne miserait pas dessus.

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Le titre de l'encadré ici

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Les qualifiés pour les 8es de finale

Brésil
Mexique
Pays-Bas
Chili
Colombie
Grèce
Costa Rica
Uruguay
France
Suisse
Argentine
Nigeria
Allemagne
Etats-Unis
Belgique
Algérie

A.H.