Van Marwijk, une histoire de famille

Beau-père de Van Bommel, le sélectionneur néerlandais a su créer au sein de son équipe une vraie atmosphère familiale.

Au fil d’un Mondial où les sélectionneurs sont des stars à part entière à l’image de Maradona ou de Capello, Bert van Marwijk, 58 ans, promène tranquillement sa discrétion et sa modestie. Le sélectionneur des Pays-Bas a toujours possédé le gène de l’entraîneur. Il joue encore en pro qu’il coache déjà les équipes de jeunes. Sa carrière décolle en 1999 quand il mène le Fortuna Sittard en finale de la Coupe des Pays-Bas.

Il obtient ses meilleurs résultats avec Feyenoord, avec qui il remporte la Coupe UEFA en 2002. C’est néanmoins une énorme surprise lorsqu’il prend la succession de Marco van Basten à l’issue de l’Euro 2008. D’entrée, il a l’habileté de s’entourer comme adjoints d’anciens joueurs chevronnés tels que Philip Cocu et Frank de Boer.

Réputé proche de ses joueurs, il rappelle Mark van Bommel, banni de la sélection par l’ancienne star du Milan AC. Les persifleurs notent que le joueur du Bayern est marié à Andrea, la propre fille de van Marwijk. Mais les résultats valident ses choix.

Il est bien payé

Depuis sa prise de fonction, ce natif de Deventer peut s’enorgueillir d’un excellent bilan. La campagne de qualification pour le Mondial 2010 est notamment une réussite totale : huit matchs pour autant de victoires. Même les critiques se sont tues au sujet de son salaire, le 4e plus élevé de la Coupe du monde, avec 1,8 million d’euros annuels.

Son grand mérite aura surtout été de remettre de l’ordre dans la maison oranje et de faire cesser les luttes d’ego qui ont toujours empoisonné son atmosphère. Avant d’affronter la Slovaquie en 8e de finale à Durban, jamais la sélection néerlandaise n’avait baigné dans une telle sérénité…

Marc Ambrosiano à Johannesburg