Vidéo : des arbitres bien silencieux…

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Ils étaient tous là. Ou presque. Pour la troisième fois depuis le début de la Coupe du monde, les arbitres sélectionnés se sont entraînés mardi devant la presse. C’était à Odendaal, près de Pretoria. Parmi les « excusés », les officiels des matchs de lundi, de mardi et… messieurs Jorge Larrionda et Roberto Rosetti, les sifflets des très décriés Allemagne-Angleterre (4-1) et Argentine-Mexique (3-1). « D’abord parce que c’est leur jour de repos, tranche Jose-Maria Garcia-Aranda quand on lui demande la raison de cette absence. Ensuite parce qu’ils ont décidé de ne pas venir. C’est leur choix », conclut le patron des arbitres de la FIFA.
Impliqués dans les deux énormes erreurs d’arbitrage de ce Mondial, ils ne se sentaient sans doute pas prêts à affronter micros et caméras. Bien que les hommes en noir aient reçu des consignes claires et précises pour ne pas parler de vidéo. « On ne peut rien dire, s’excusait presque le Suisse Massimo Busacca. Ils nous ont dit que ce n’était pas à nous de penser à la manière d’organiser le football. Nous sommes simplement là pour prendre les bonnes décisions sur le terrain. » Comme quoi il faisait bon ne pas évoquer certains sujets. Même en ce jour d’ouverture à la presse.
Un journaliste : « Vous avez bien un avis ! Nous ne sommes pas en Corée du Nord… »
Les arbitres sont bien plus loquaces quand il s’agit d’évoquer le bruit des vuvuzelas qui accompagne leurs séances d’entraînement, les tests en tant qu’arbitres-assistants effectués par certains journalistes ou l’ambiance qui règne dans la brigade. Mais pas question d’aborder le sujet qui fâche. Refus polis, langues de bois et sourires se succèdent. Peu importe la nationalité ou l’identité de l’arbitre.
Jose-Maria Garcia-Aranda ne commente pas non plus les propos de Sepp Blatter qui s’excusait le matin même auprès du Mexique et de l’Angleterre. Le patron des arbitres n’a pas d’avis sur la question. « Vous en avez forcément un, lui lance un journaliste. Nous ne sommes pas en Corée du Nord. » Sourire de l’Espagnol et réponse polie : « C’est ma décision de ne pas donner mon avis. » Le président de la FIFA a déclaré que la vidéo serait prochainement remise à l’ordre du jour. On aurait aimé que cette réflexion inclut aussi les principaux intéressés.