Villa relance l’Espagne

David Villa a mis l'Espagne à l'endroit - -
A l’issue de la défaite de Durban face à la Suisse (1-0), Vicente Del Bosque s’était dit « fâché » par la performance de son équipe. Après la victoire face au Honduras (2-0), hier soir à l’Ellis Park de Johannesburg, le sélectionneur espagnol peut être rassuré. Son équipe n’a rien perdu de son style de jeu léché et de son pressing tout terrain, elle a juste retrouvé un minimum d’efficacité qui lui a fait défaut lors de son entrée dans ce Mondial.
En ouvrant le score dès la 17e minute sur une superbe action individuelle puis en réalisant le break sur une frappe détournée par Chavez (51e), David Villa a fait l’essentiel. Son penalty raté (63e) ne gâche pas sa prestation. L’attaquant de Valence a toutefois frisé l’expulsion pour une gifle sur le latéral gauche Izaguirre en fin de la première période.
Avec la victoire du Chili face à la Suisse (1-0), un peu plus tôt dans la journée, les termes du contrat sont simples : les Espagnols doivent gagner en marquant un maximum de buts pour se donner confiance et mettre toutes les chances de leur côté dans l’optique de la qualification en 8e de finale. Del Bosque a laissé Iniesta et Silva sur le banc au profit de Fernando Torres et du Sévillan Jesus Navas.
Villa rate le hat-trick
Pour sa première titularisation depuis le 8 avril et un quart de finale de Ligue Europa face à Benfica, l’attaquant de Liverpool a joué soixante-dix minutes. Il s’est montré disponible, mais el Nino manque encore de sensation. Ça s’est vu après la demi-heure de jeu lorsqu’il a vendangé toute une série d’occasions franches. Mais Del Bosque tenait à le remettre dans le rythme. Le technicien ibérique en aura besoin dans un futur proche.
En s’imposant face à des Catrachos quasiment éliminés, les Espagnols ont aussi vengé leurs aînés, tenus en échec à Valence par le Honduras (1-1), lors du Mundial 1982. Il faudra néanmoins assurer définitivement la qualification dans ce groupe H, où la Suisse a encore son mot à dire, face au Chili, le 25 juin, au Loftus Versfeld de Pretoria. Ce sera un rendez-vous autrement plus difficile à négocier.