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Courtemanche : « Beckham a élevé le niveau et la crédibilité de la MLS »

David Beckham

David Beckham - -

Dans un entretien accordé à RMC Sport, le n°2 du championnat américain de football (MLS) mesure le chemin parcouru grâce à des stars du calibre du Britannique ou de Thierry Henry. Il comprend les envies parisiennes de « Becks » et détaille la stratégie de développement d’une MLS selon lui florissante.

Dan Courtemanche, qu’apportent concrètement des stars comme Henry ou Beckham à la Major League Soccer (MLS) ?

D’abord, Thierry Henry, David Beckham ou Rafa Marquez sont des joueurs de réputation mondiale, qui donnent beaucoup de crédibilité à notre compétition. L’idée, c’est de mêler ces stars internationales à des Américains confirmés, comme Landon Donovan, et à des jeunes issus de nos académies afin de les faire progresser, comme c’est le cas dans les autres pays de football. Clairement, ces joueurs élèvent le niveau de notre championnat sur le terrain, on l’a encore vu le week-end dernier entre NY et LA. Sur le plan du business, ils nous apportent une crédibilité incroyable, tant dans la recherche de sponsors que de diffuseurs. Ils élèvent le niveau de MLS à des hauteurs inédites.

Tout cela se concrétise-t-il par des statistiques ?

Bien sûr ! Lors de la dernière saison, nous avons battu le record historique d’affluence en MLS avec 18 000 spectateurs de moyenne environ par match. La finale a attiré 64 000 spectateurs, la quatrième affluence de foot dans le monde ce jour-là. Nous avons aussi battu des records d’audiences TV, et cela s’explique : le mélange de jeunes talents US et de stars comme Thierry Henry et Beckham vous cloue sur votre siège et vous donne envie de connaitre la suite.

Quid des ventes de produits dérivés ?

Lors de sa première saison en MLS, David Beckham a vendu plus de 300 000 maillots. C’était peut-être le maillot le plus vendu dans le monde cette saison-là… Thierry Henry a « fait » pas loin de 100 000 la première année à New York. Donc cela fait beaucoup de maillots vendus, et vous pouvez le constater en regardant les supporters dans les tribunes. La passion est très élevée…

On parle beaucoup en France de la prochaine arrivée de Beckham à Paris…

On aimerait évidemment garder David à Galaxy. Il élève le niveau de jeu et la crédibilité de notre compétition dans le monde entier. Mais regardez Cristiano Ronaldo, il éclot à Manchester United, file à Madrid, jouera peut-être bientôt ailleurs… Le monde du foot global est ainsi fait. Si David veut partir à Paris ou revenir en Angleterre, ce sera sa décision au final. Il a dit que sa famille et ses enfants adoraient vivre à Los Angeles, cela pourrait influer sur son choix. Mais je comprends aussi que le Paris Saint-Germain soit l’un des meilleurs clubs du monde et qu’il ait envie de le rejoindre…

Qu’en est-il du développement du foot aux Etats-Unis depuis votre quart de finale lors du dernier Mondial ?

Le foot se développe plus vite qu’on ne l’avait prévu. Selon une étude indépendante, il y aurait près de 70 millions de fans de football dans ce pays dont 50 millions de Latino-américains et parmi eux, 30 millions de Mexicains d’origine qui supportent leurs équipes locales. Il n’y a aucune raison qu’ils ne supportent pas bientôt également les Red Bulls ou Galaxy ! C’est ce que nous nous appliquons à réaliser. Dans cette optique, la présence de Rafa Marquez à New York est un atout indéniable.

Propos recueillis par Julien Richard à Los Angeles