Covid-19, recettes en berne, sécurité: l'heure du bilan à la FFF après une année agitée

Noël le Graët et la Fédération française de football (FFF) se réunissaient ce samedi matin pour une assemblée générale en présence de plus de 150 délégués, issus du football professionnel ou amateur. L’occasion de faire le point sur les finances et les objectifs.
Le trésorier Philippe Diallo a commencé par faire état des finances. Après deux années rythmées par le Covid-19, les recettes ont baissé. Licences et redevances TV ont diminué mais le gros point noir concerne la billetterie: la Fédération française de football enregistre une perte de 16 millions d’euros en raison des matchs à huis-clos. Au total, les comptes sont en négatif (- 200.000 euros), une première depuis sept ans.
"Mais les finances ne sont pas trop mauvaises au vu du contexte", assure Noël le Graet, président de la FFF. Deux éléments ont permis de limiter les dégâts: les finales de Coupe de France et l’élimination inattendue de l’équipe de France en huitièmes de finale de l’Euro 2021. Une défaite qui a permis à la fédération de recevoir sa dotation pour le budget de la saison 2020-2021. Les dotations pour la saison s’arrêtant le 30 juin, une qualification de la France aurait reporté le versement à la saison suivante. "J'ai eu l'agréable surprise d'apprendre ce matin que l'élimination prématurée à l'Euro était un bien pour les finances de la fédération", ironise Didier Deschamps lors de son discours.
Objectif 250.000 licenciées en 2024
Florence Hardouin, directrice générale de la FFF, a ensuite exposé son programme "Performance 2024", en commençant par chiffres des licences. "On a quasiment retrouvé notre niveau d'avant Covid avec deux millions de licenciés", se félicite la directrice. Les objectifs en termes de licenciés concernent désormais le football féminin. La FFF espère atteindre 250.000 adhérentes et 1.200 arbitres féminines d’ici 2024. Pour l’heure, elle compte 200.000 joueuses et 763 arbitres.
Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais et en charge de l’enjeu football féminin, a annoncé avoir acté la création d’une nouvelle commission fédérale sur le foot féminin de Haut niveau. Les autres enjeux évoqués concernent l’inclusion, l’optimisation de la performance sportive, la responsabilité sociale et environnementale et la compétitivité économique.
Des mesures contre l’insécurité dans les stades annoncées la semaine prochaine
Autre moment fort de l’assemblée générale, l’intervention de Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel. Il commence par évoquer le passage à 18 clubs de la L1 et L2: "Le passage à 18 clubs crée les conditions, et je souhaite au plus vite, la création d'une Ligue 3 professionnelle." Le but serait d’éviter que les clubs professionnels relégués et les amateurs partagent un même championnat.
Vincent Labrune liste les autres réformes. L’extension du premier contrat professionnel de trois à cinq ans, et la réduction des effectifs "pour permettre aux jeunes d’avoir plus de temps de jeu en équipe A", devrait aboutir la semaine prochaine. Enfin, trois jours après l’annonce des sanctions à l’encontre de l’OL après l’affaire de la bouteille lancée sur Dimitri Payet, le président de la LFP évoque l’insécurité dans les stades: "On va annoncer en fin de semaine prochaine des mesures de façon à ce que ça cesse. Des milliers de voyous n'ont rien à faire là. Il faut être intransigeant, agir vite et bien".
L’assemblée générale a procédé à l’élection de Philippe Diallo, jusqu’alors trésorier, au poste de vice-président. Il remplace Brigitte Henriques, devenue présidente du comité national Olympique et sportif français (CNOSF). L’ancienne internationale française Aline Riera devient quant à elle, trésorière.