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Décès de Joao Havelange, Sepp Blatter : "Il m’a donné la main et c’est le seul contrat qui existait entre nous"

Joao Havelange et Sepp Blatter

Joao Havelange et Sepp Blatter - AFP

Le successeur de Joao Havelange à la présidence de la FIFA (1998-2015), Sepp Blatter, a réagi à la mort, ce mardi, de son mentor au micro de RMC Sport. Et en a profité pour revenir sur son parcours politique personnel. Au plus proche de l’ancien dirigeant brésilien.

La scène remonte au mois de février 1975. Sepp Blatter vient de rejoindre la FIFA, convaincu par le slogan du nouveau président, Joao Havelange : le football doit devenir un jeu global. "J’ai été impressionné par lui, se rappelle le dirigeant suisse. […] Il m’a simplement dit : "Ah, c’est toi Blatter ? On m’a dit du bien de toi. Est-ce que tu veux travailler avec moi ?"" Face à ce "grand monsieur", Sepp Blatter opine du chef. "Il m’a donné la main et c’est le seul contrat qui existait entre nous pendant un certain temps."

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La FIFA passée de 158 à 209 nations membres sous son mandat

Les deux ne se quitteront plus. En 1981, Blatter devient officiellement numéro 2 de la FIFA en prenant le poste de secrétaire général. Et, jusqu’en 1998, Havelange et son second travaillent de concert. 

"Il a marqué de sa personnalité le développement du football, se souvient l’ancien dirigeant suisse, suspendu 6 ans de toute activité liée au football pour "conflit d’intérêt" et "gestion déloyale". Le football s’est établi petit à petit dans le monde entier et quand on a commencé il y avait seulement 158 associations, quand lui a quitté [son poste] nous étions 209 associations nationales." Après avoir ouvert le football à l’Afrique et l’Asie et ainsi appliqué leur principe de football comme "langue universelle".

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"On ne parle plus des mauvaises choses"

Aujourd’hui, l’élève de Joao Havelange préfère garder les bons souvenirs. D'ailleurs, au moment d'évoquer les soupçons de corruption ayant contraint l’ancien mentor de Blatter à démissionner de son poste de président d’honneur de la FIFA en 2013, Blatter esquive. "Maintenant qu’il est mort, on ne parle plus des mauvaises choses." Mais on peut y penser.

la rédaction avec A.A.