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Di Meco : « On a été très indulgents avec les handballeurs »

Eric Di Méco

Eric Di Méco - -

Anciens sportifs de très haut niveau, les membres de la Dream Team RMC Sport jettent leur coup d’œil d’expert dans le rétro de l’année sportive 2012. Aujourd’hui c’est Eric Di Méco qui s’y colle. Entre coup de cœur et coup de gueule.

Quel est selon vous le champion de l’année 2012 ?

Pour moi, c’est celui qu’on n’a pas vu venir, Florent Manaudou. On attendait Agnel, Muffat, Riner, les handballeurs. Lui, on ne l’a pas vu venir. C’était un 50m et ça va très vite mais j’ai encore le souvenir de sa course où il a pris un super départ et où on se disait : « Il va pas tenir ». Mais il a tenu jusqu’au bout. La joie de ce gamin, et le petit câlin avec sa sœur derrière, ça été l’une des grandes images de ces JO qui, pour moi, a été l’un des évènements de l’année. C’est pour ça que j’ai envie de faire ressortir ce garçon.

Et puis, tout était réuni pour faire de ce moment une belle histoire…

Oui, c’est vrai. C’est un jeune homme en pleine progression de ses moyens. Moi, je sais un petit peu ce qu’il fait parce qu’il est au Cercle des Nageurs de Marseille et que je sais un petit peu ce qu’il se passe là-bas. Et puis, il a nom tellement lourd à porter. Il est arrivé déjà en équipe de France, on s’est dit : « Tiens, bon, le petit frère… ». Mais le fait qu’il soit champion olympique et qu’il continue à progresser, parce qu’il a enchainé les bonnes performances depuis, ça prouve que cette famille à quelque chose de particulier dans une piscine et c’est assez impressionnant.

A l’inverse, si vous deviez citer un évènement qui vous donne envie de réagir ?

Il y en a plein des coups de gueule. Je vais dire un double coup de gueule. Autant ce qu’ont fait les handballeurs sur le terrain est super, autant ce qu’ils ont fait derrière… moi je n’ai pas compris. Ils ont cassé un plateau parce qu’à un moment donné, ils ont été critiqués parce qu’ils ont été moins bons. Donc ça veut dire que maintenant, les sportifs, on ne peut plus les critiquer quand ils sont critiquables parce que si derrière ils font une bonne performance, ils vont peut-être nous le reprocher et nous dire : « Regardez ce qu’on est capable de faire ». Nous sommes là, nous les médias, pour dire quand ils sont bons. Mais pour dire aussi quand ils sont moins bons et essayer d’expliquer pourquoi ils sont moins bons. J’ai trouvé qu’on avait été très, très indulgents avec eux. Ils font peut-être le bon sport. Parce qu’il y a d’autres sport que je ne citerai pas, mais comme par exemple un sport qui m’est cher, pour lesquels on a aucune indulgence. Et puis derrière, il y eu l’histoire des paris…

Et si vous deviez ressortir une seule image de cette année 2012 ?

J’ai envie de ressortir une image qui concerne mon sport. Et pour moi, LE cliché, c’est Loulou Nicollin avec sa crête après le titre de champion de France de Montpellier. Ce titre a été tellement inattendu contre le PSG qui avait la grosse armada, avec un nombre de points extraordinaire, parce que c’est rare de marquer plus de 80 points… Ils se sont sublimés pour être les plus forts. Et surtout, c’est l’un des rares présidents qui a mis beaucoup d’argent dans son club. Ça me fait plaisir pour lui et que Loulou se fasse une crête rouge et bleu parce qu’il avait parié ça avec ses joueurs, j’ai trouvé ça extraordinaire et génial pour ses joueurs.