
Drame en Egypte : les dernières infos en direct

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7h59 - Deux personnes tuées
L’AFP rapporte que deux personnes qui seraient des manifestants ont été tuées par balle lors d’affrontements entre policiers et manifestants à Suez (Nord-Est de l’Egypte) jeudi. Ces heurts faisaient suite à des manifestations qui ont suivi la mort de 74 personnes lors du match entre Al-Masry et Al-Ahly mercredi à Port-Saïd.
23h14 - Coupet : « Une réflexion et des enquêtes »
Membre du carré magique de Luis Attaque, Grégory Coupet a été choqué par les scènes de violence qui ont eu lieu à Port-Saïd ce mercredi. « Cela n’a rien à voir avec le football, a lancé l’ancien gardien du PSG. On peut se demander si ça n’a pas été commandité. Il va certainement y avoir une réflexion et des enquêtes qui peuvent vraiment taper très haut. C’est suspicieux quand même. »
21h42 - Manifestation au Caire
Suite aux graves incidents qui sont survenus mercredi soir à Port-Saïd et qui ont fait plus de 70 morts, des centaines de personnes sont descendues manifester leur colère dans les rues du Caire. Les manifestants accusent l’armée, qu’ils soupçonnent d’avoir joué un rôle dans ce sanglant incident.
21h06 - Lambert : « La sécurité est un combat »
Jacques Lambert, le président de l’Euro 2016 a réagi aux tragiques débordements qui ont fait plus de 70 morts mercredi à Port-Saïd. « La sécurité est un combat qui n’est jamais gagné d’avance, a-t-il déclaré. Il faut rester totalement vigilant. Ce n’est pas un sujet simple car il traite de la nature et de la qualité des équipements que l’on met à la disposition des spectateurs et aussi de la gestion des flux et des foules, qui est une technique très compliquée, et qui l’est certainement plus dans un pays comme l’Egypte. »
19h13 - A.Cissé : « Des fourgons blindés pour sortir du stade »
Invité de Luis Attaque ce jeudi, l’attaquant d’Al-Masri Abdoulaye Cissé, présent sur la pelouse mercredi lors du drame de Port-Saïd, a évoqué les tensions permanentes qui règnent dans les stades de football en Egypte. « Il y des rencontres difficiles. L’avant dernier match, on est allé jouer à Ismaily, on est sortis du stade dans des fourgons blindés, a ainsi témoigné Cissé. C’était très tendu. »
18h29 - P.Diouf : « Un fort sentiment de tristesse »
Ancien président de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf s’est exprimé sur le drame de Port-Saïd au micro de Luis Attaque. Selon lui, il est encore trop tôt pour désigner des responsables. « Ce sont des évènements qui sont venus attrister le monde du sport et du football, a-t-il déclaré. Ces évènements sont sans doute liés à la situation générale et politique du pays. On ne peut qu’éprouver un fort sentiment de tristesse. Il est très difficile à l’heure actuelle de situer avec exactitude les responsabilités. Les critères objectifs d’appréciation nous manquent. »
18h00 - Tantaoui promet des « procès équitables »
Hussein Tantaoui, chef du conseil suprême des forces armées et chef de l’Etat égyptien par intérim, a commenté les évènements tragiques de Port-Saïd. Il annonce que les coupables seront jugés. « Si quiconque avait l’intention de déstabiliser l’Egypte, il échouera. Chaque personne impliquée dans cet accident aura le droit à un procès équitable. Nous avons une feuille de route à laquelle le peuple adhère et ces évènements n’y changeront rien. »
17h22 - Le silence pesant d'Hayatou
Au-delà du communiqué publié sur son site internet en pleine nuit, la Confédération Africaine de Football ne s'est toujours pas officiellement exprimée sur le drame survenu hier en Egypte. Une réunion menée par le secrétaire général s'est tenu ce matin à Libreville. Le reste de la délégation, menée par le président Issa Hayatou, est arrivée peu après 14h à dans la capitale gabonaise. Interrogé par RMC Sport, le président de la CAF n'a pas souhaité s'exprimer, ne cachant pas son agacement : « Non, je suis fatigué. Je vous ai dit non, laissez-moi tranquille ». L'ordre de ne pas communiquer à visiblement été transmis aux autres membres de la CAF. La présence des deux seuls journalistes a visiblement irrité Issa Hayatou et son équipe. Deux membres de la CAF ont menacé l'envoyé spécial de RMC Sport de lui retirer son accréditation pour avoir « agressé » le président (« vous n'êtes pas chez vous ici, vous n'êtes pas en France ») et lui ont demandé de manière énergique d'effacer les images d'agacement du président de la CAF.
17h15 - H. Michel : « Assez inexplicable »
Ancien sélectionneur du Maroc ou encore de la Guinée-Equatoriale, Henri Michel est un grand connaisseur du football africain. Il est surpris des heurts survenus mercredi à Port-Saïd. « Cela paraît vraiment étonnant parce que des matchs à risque, des matchs avec beaucoup de monde, c’est courant en Egypte, souligne-t-il. C’est tout le temps même. On connaît les excès que peuvent avoir les Africains en général, d’un côté comme de l’autre, mais de là à avoir 70-80 morts pour une banderole, cela me paraît très étonnant. Il me semble que pour un match de football, j’en ai disputé pas mal là-bas et je connais un peu l’ambiance, c’est vrai qu’il y a toujours des risques. Mais jamais un drame comme ça n’était arrivé. D’un seul coup, il y a des tensions depuis des mois et des mois et cela arrive… Même pour Algérie-Egypte où les tensions étaient extrêmement graves, il n’y a pas eu de morts comme ça. C’est assez inexplicable. »
17h01 - Rohr : « On est vraiment attristé »
Sélectionneur du Gabon durant la CAN 2012, Gernot Rohr s’est exprimé sur le drame qui a eu lieu mercredi soir à Port-Saïd, entraînant le mort de plus de 70 personnes. « Le football, qui est un sport magnifique, donne parfois lieu à des incidents qui sont très regrettables, a déclaré l’ancien entraîneur niçois. On est vraiment attristé pour tous ces gens qui ont perdu leur vie. C’est dramatique. Seulement, vous savez comment c’est. Le spectacle continue, le tournoi se poursuit et on doit se concentrer sur notre travail. »
16h48 - Benarbia : « Une mise à mort »
Ancien meneur de jeu de l’équipe d’Algérie et membre du carré magique de Luis Attaque, Ali Benarbia a condamné fermement les incidents survenus à Port-Saïd mercredi soir. « Que les supporters se battent entre eux en dehors du stade, ça arrive même en Europe, confie-t-il. Mais qu’on laisse les supporters rentrer sur le terrain, c’est plus qu’un gros problème, c’est une mise à mort. »
16h36 - Ropitault : « Ils n’ont pas peur d’en découdre »
Mathieu Ropitault, grand reporter pour le magazine Yards, a suivi pendant quelques temps les supporters égyptiens. Il livre son témoignage sur le drame de Port-Saïd survenu mercredi soir. « On compare souvent avec le hooliganisme, déclare-t-il. On a l’impression que ce sont des brutes épaisses. Moi, j’ai vu des jeunes qui avaient soif de liberté et de démocratie, qui étaient contents de se retrouver et de chanter. Ils provoquent. Ils n’ont pas peur d’en découdre et d’en venir aux mains si nécessaire. Cela tourne autour de la vingtaine et c’est triste de mourir dans un stade à cet âge-là. »
16h27 - La bourse du Caire clôture en baisse
Après avoir accusé une baisse de près de 5% en raison du drame de Port-Saïd survenu mercredi soir, la bourse du Caire a finalement terminé à -2,2% ce jeudi.
14h44 - Kouma : « Il y aura une minute de silence »
Par solidarité avec le foot égyptien, les matches de la Coupe d’Afrique des nations seront précédés d’une minute de silence. Louis-Claude Moundzieoud Kouma, porte-parole du comité d’organisation gabonais de la CAN, l’a déclaré au micro de RMC Sport : « La famille du football est une famille de solidarité et de partage. Le drame qui frappe le foot égyptien est partagé par le monde entier. Le COCAN et la CAF conviendront des actions à mener. Assurément, il y aura une minute de silence pour honorer la mémoire des victimes. En 2006, lors de la CAN en Egypte, le naufrage d’un ferry avait fait 300 morts. Il y avait eu une minute de silence et les joueurs portaient un brassard noir en guise de solidarité. » Hier soir, le match entre Al-Masry et Al-Ahly s’est soldé par 74 morts.
13h40 - La fédération égyptienne de foot limogée
Les hauts dignitaires de la Fédération égyptienne de football n’ont pas résisté au drame de Port-Saïd. Le Premier ministre, Kamal al-Ganzouri, a annoncé ce jeudi devant le Parlement le limogeage du président et des membres du conseil de la Fédération. Hier soir, le match entre Al-Masry et Al-Ahly s’est soldé par le décès de 74 personnes. Plus tôt, le gouverneur de Port-Saîd avait démissionné.
13h13 – L’UE réclame une enquête
L’Union européenne, par la voie de sa chef de la diplomatie, Catherine Ashton, a demandé l’ouverture d’une enquête immédiate et indépendante sur le drame de Port-Saïd qui a coûté la vie à 74 personnes hier. Cette enquête devra déterminer les causes de ces violences qui sont intervenus lors du match entre Al-Masry et Al-Ahly.
Ahmed Abdullah, le gouverneur de la ville de Port-Saïd où s’est tenu le match entre Al-Masri et Al-Ahly, a démissionné de son poste ce jeudi a annoncé Kamal al-Ganzouri, le Premier ministre égyptien. Hier, la rencontre entre Al-Masry et Al-Ahly s’est soldée par 74 morts.
12h37 - Sfeir : « Le peuple égyptien est perdu »
Pour Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l’Orient, le drame de Port-Saïd vient d’un sentiment d’abandon d’une partie de la population égyptienne. La révolution qui a fait chuter Moubarak n’a pas donné ce qu’espéraient les jeunes égyptiens comme il l’a dit au micro des Grandes Gueules sur RMC : « C’est à la fois un événement et un non-événement. Le non-événement c’est que dans ces pays-là, beaucoup de matches se terminent par des pugilats. L’événement c’est le nombre de morts. C’est le nombre de morts qui fait qu’on en parle. Dans tous les événements qui secouent le Proche-Orient, on peut voir une manipulation. Que l’armée ou la police n’ait pas fouillé les gens, ils ne fouillent pas toutes les personnes au stade. Que l’armée soit restée l’arme au pied, ils n’ont pas reçu d’ordre, c’est ça le drame. C’est trop facile derrière de se cacher derrière les supporters de Moubarak. Les frères musulmans sont aux affaires et responsables devant la population qui les a élus. Si le peuple n’a pas de pain pour manger, ils seront tenus pour responsables et n’auront pas 37% aux élections. L’armée a été et veut rester l’ossature du pouvoir. Il faut voir dans cet événement quelque chose de sociétal. Près d’un an après le renversement de Moubarak, on est à la recherche d’un autre Raïs. Le peuple lui-même est perdu. Il se retrouve dans une bipolarité entre les frères musulmans ou l’armée islamiste alors que ce sont les jeunes, qui ont lancé la révolution et qui ne sont dans aucun de ces camps. Aujourd’hui, ils sont paumés et à la recherche d’autre chose. Il y a un vide qui s’est créé et qu’il faut remplir d’une manière ou d’une autre. » 74 personnes sont décédées dans le drame de Port-Saïd.
12h10 - Le frère d'une victime : « Les forces de sécurité sont responsables »
Mohamed Mellegi est le frère d'une des victimes du drame de Port-Saïd. Il pointe du doigt l'attitude des forces de sécurité: : « C’est un énorme chagrin pour le pays. Les forces de sécurité sont responsables de cet incident de A à Z car elles n’ont pas prévenu les supporters lorsque le terrain a été envahi. Ces gens qui nous ont attaqués ne sont pas des supporters du club d’Al-Masri. » Le responsable des forces de sécurité de Port-Saïd a été limogé après ce drame qui a coûté la vie à 74 personnes.
11h30 - Egypte : la CAF va réagir
Suite aux évènements tragiques en Egypte qui ont fait 74 morts à Port-Saïd, la Confédération Africaine de football tient actuellement une réunion, menée par le secrétaire général, à Libreville à l'hôtel Le Méridien. Le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, et toute la délégation, actuellement à Malabo, en Guinée Equatoriale, devraient ensuite rejoindre Libreville. Hier soir, la CAF s’est dite « profondément choquée » par les événements de Port-Saïd.
8h40 - Le directeur de la sécurité de Port-Saïd limogé
Après la mort de 74 personnes en marge du match opposant Al-Masry à Al-Ahly mercredi soir, le directeur de la sécurité de la ville de Port-Saïd, où se tenait la partie, a été renvoyé, rapporte l’agence égyptienne Mena. C’est le ministre de l’Intérieur qui a pris la décision de renvoyer Essam Samak. L’armée a été déployée dans la ville après ce drame. 47 personnes ont été arrêtées.
8h13 - Un supporter : « Les portes du stade étaient fermées à clef »
Présent au stade de Port-Saïd hier soir, Islam, un supporter, a vécu l’enfer à la fin de la rencontre entre Al-Masry et Al-Ahly. Il l’a échappé belle mais selon lui, tout était prémédité : « Dès le coup de sifflet final, les grilles des différentes tribunes se sont ouvertes. Les supporters d’Al Masry nous ont attaqués. On était coincé dans notre tribune. Heureusement, je n’ai qu’un hématome à la jambe. Quand on a essayé de s’enfuir, les portes du stade étaient fermées à clef avec de grosses chaines. Et si un officiel militaire n’avait pas intimidé les supporters adverses avec des tirs ou en frappant certains avec son fusil, je ne serais plus là pour en parler ». Ce drame a fait au moins 74 morts.
7h43 - La CAF « profondément choquée »
Alors que le football africain vibre au rythme de la Coupe d’Afrique des Nations en Guinée équatoriale et au Gabon, le continent noir a été meurtri par la tragédie de Port Saïd mercredi qui a fait 74 morts. La Confédération africaine de football a réagi à ce drame et annonce qu’une minute de silence sera observée lors des prochaines rencontres de la CAN: «La CAF est profondément choquée par la tragédie qui a frappé mercredi soir l’Egypte où des dizaines de personnes ont trouvé la mort et des centaines d’autres auraient été blessée à l’issue de la rencontre de championnat entre l’équipe locale Al Masry et le club cairote d’Al Ahly. Le président de la Confédération Africaine de Football, Issa Hayatou, actuellement à Malabo, en Guinée Equatoriale, continue de se tenir informé heure par heure de la situation et a adressé un premier message de condoléances à la Fédération Egyptienne de Football. Une minute de silence sera observée, à la mémoire des victimes, a toutes les prochaines rencontres de la CAN Orange 2012. Le président de la CAF a ajouté que c’est tout le football en deuil. »
00h21 : Les trois plus grands drames dans les stades
23 mai 1964 - Pérou : 320 morts et un millier de blessés au cours d'un match Pérou-Argentine au stade Nacional de Lima, à la suite d'un mouvement de foule dans les tribunes.
10 mai 2001 - Ghana : 126 morts à Accra à la fin du match entre Hearts of Oaks et Kumasi quand des supporteurs de Kumasi, mécontents de la défaite de leur équipe jettent des projectiles et cassent des sièges. La police tire des grenades lacrymogènes.
15 avril 1989 - Angleterre : 96 supporteurs de Liverpool meurent dans une bousculade dans les tribunes du stade de Hillsborough à Sheffield, lors de demi-finale de la Coupe d'Angleterre entre Liverpool et Nottingham Forest.
00h09 - 47 personnes arrêtées en Egypte
La police égyptienne a procédé à 47 interpellations, ce mercredi à Port-Saïd, après les heurts qui ont opposé des supporters des clubs d’Al-Ahly et d’Al Masry et qui ont provoqué la mort de 74 personnes, ce mercredi.
00h08 : Quatre joueurs arrêtent leur carrière
Après les heurts qui ont opposé des supporters des clubs d’Al-Ahly et d’Al Masry et qui ont provoqué la mort de 74 personnes, ce mercredi, quatre joueurs emblématiques du club cairote d’al-Alhi ont décidé de mettre un terme à leur carrière.
23h58 : L’armée déployée à Port-Saïd
L’armée a été déployée dans les rues de la ville égyptienne de Port-Saïd, ce mercredi après les heurts qui ont opposé des supporters des clubs d’Al-Ahly et d’Al Masry et qui ont provoqué la mort de 74 personnes. Par ailleurs, après ces événements, une réunion de crise du gouvernement a été convoquée jeudi.
23h54 : Ahmed Hasan Sami, journaliste à la Ména (agence de presse égyptienne), a fait part de son incompréhension. « Des gens qui ne sont pas de spectateurs ont voulu provoquer des émeutes, a-t-il expliqué. On ne comprend pas pourquoi puisque depuis deux jours, les Ultras ont commencé à dire qu’il fallait arrêter la violence. Ils peuvent parfois s’insulter mais ça n’avait jamais atteint ce point. Depuis la révolution, il n’y avait pas eu de mort. C’était déjà arrivé dans le passé que des spectateurs descendent sur le terrain. Mais un affrontement comme celui-là avec la volonté de blesser l’autre camp, c’est nouveau. Avant la révolution, le régime utilisait le football comme l’opium du peuple. C’était le seul domaine où les Egyptiens pouvaient exprimer librement. »
23h44 : Les deux clubs partagent une longue et violente histoire au sein du championnat de football égyptien. D’après certains témoins, une banderole insultante envers la ville de Port-Saïd aurait été déployée par des ultras d'Al-Ahly et un « supporter » du club visiteur serait descendu sur la pelouse armé d’une barre de fer. Cet incident aurait engendré le déchaînement de violence du public d’Al Masry au coup de sifflet final. Selon Al Jazeera, des groupes d’ultras du club cairote ont annoncé qu'ils se rendraient à Port Saïd dans la soirée.
23h39 : Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC : « L’amour du ballon rond a souvent bon dos. Là, ça n’a rien à voir avec le football. Ce sont des idiots, des abrutis et des fanatiques qui se sont payés l’adversaire, a-t-il déclaré. Ils avaient envie d’en découdre. Quand on a une arme blanche dans sa poche ou à sa ceinture, c’est qu’on est quand même pas tout à fait normal. Je ne voudrais pas faire de la géopolitique associée à du football mais on peut rapprocher ces évènements aux problèmes politiques, mais ce n’est pas le fond du problème. Encore une fois, on a profité d’un rassemblement, d’une réunion dans un stade, pour salir le football et surtout pour s’en prendre à des êtres humains. »
23h19 : Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), a réagi après le décès de 74 personnes mercredi soir après un match entre deux équipes égyptiennes à Port Saïd. « Je suis très choqué et triste d'apprendre ce soir qu'un grand nombre de fans de football sont morts ou ont été blessés, a-t-il déclaré dans un communiqué. C'est un jour sombre pour le football. Une telle catastrophe est inimaginable et ne devrait pas se produire. »
23h15 : Le ministère de l’Intérieur égyptien présente ses condoléances aux familles des victimes. Il ajoute que certains supporters ont eu des comportements délibérément provocateurs.
23h12 : Au Caire, des manifestations de contestation après les violences à Port-Saïd ont débuté. Le club d'Al-Ahly a annoncé trois jours de deuil.
23h10 : Un nouveau bilan du gouvernement égyptien fait état de 74 morts et 188 blessés graves. Les victimes ont été blessées pour la plupart à la tête ou ont subi des étranglements.
23h : La rencontre entre Al-Masry et Al-Ahly avait été interrompue pendant plusieurs minutes au moment où les joueurs revenaient sur le terrain pour disputer la deuxième période. De premières violences avaient conduit l'arbitre à retarder de plusieurs minutes le coup d'envoi de la seconde mi-temps. Puis le match avait repris.
22h55 : Si le bilan provisoire des violences à Port-Saïd fait état pour le moment de 73 morts, le nombre de blessés est considérable. Environ 1000 personnes ont été touchées lors des heurts à l'issue du match entre Al-Ahly et Al-Masry.
22h30 : Le quotidien Al-Ahram rapporte sur son site internet des propos de Mohamed Abou-Treika, joueur d'Al Ahly, qui s'est exprimé à la télévision : "Les forces de sécurité nous ont laissés, nous n'avons pas été protégés. Un supporter vient de mourir dans les vestiaires devant moi !" hurle par téléphone le vétéran à la chaîne du club cairote, quelques minutes seulement après le début de l'incident.
Les agresseurs ont en effet poursuivi leurs victimes jusque dans les couloirs du stade. Mohamed Barakat, autre joueur du club visiteur, déclare :"Des gens sont morts, nous voyons des cadavres en ce moment. Il n'y a aucune force de sécurité ou personnel militaire pour nous protéger. C'est notre faute car nous avons joué ce match. Les autorités ont peur d'annuler le championnat car ils ne s'intéressent qu'à l'argent, ils ne se préoccupent pas de la vie des gens."
20h19 : Le football a viré au drame mercredi soir dans le nord-est de l’Egypte, à Port-Saïd. De violents affrontements entre supporters ont entraîné la mort de 73 personnes selon un bilan encore évolutif. Ce serait, dans l’histoire du football international, l’un des évènements les plus meurtriers. Il s’agissait d’un match de la 17e journée du championnat égyptien entre l’équipe d’Al-Ahly, l’un des clubs les plus importants du Caire, et l’équipe d’Al-Masry, de Port-Saïd. Les heurts ont commencé pendant le match avec des fumigènes jetés sur les joueurs.
Les arbitres n’ont pas arrêté la rencontre qui s’est conclue sur la victoire d’Al-Masry (3-1). La première défaite de la saison d’Al-Ahly. De supposés supporters du club gagnant ont alors envahi la pelouse et s’en sont pris aux joueurs cairotes, certains ayant même été poignardés à l’arme blanche. Les supporters d’Al-Ahly ont, à leur tour, envahi le terrain pour défendre leur équipe. Sur les réseaux sociaux, des supporters présents pendant le match ont évoqué la disparition des services de sécurité au début des violences.
Des violences planifiées ?
Beaucoup de supporters d’Al-Masry étaient armés. Contrairement aux habitudes locales, ni le gouverneur de la ville, ni le chef de la sureté locale n’étaient présents. Une chose qui n’était jamais arrivée. La question de savoir si ces violences étaient planifiées se pose d’ores-et-déjà. Un match entre le Zamalek, autre club très important d’Egypte, et Ismaïli, un autre club de la ville cairote, a également dégénéré. Les personnes présentes au stade ont appris les évènements qui se sont déroulés à Port-Saïd. Suite à ces informations, les supporters de Zamalek ont mis le feu à leur grande bannière dans le stade pour condamner ce qu’ils pensent être une attaque planifiée.