Angleterre-France: les Bleus avaient la tête ailleurs

L’ambiance
Et Wembley entonna la Marseillaise… On attendait cet instant d’hommage aux victimes des attentats de Paris du 13 septembre et il fut incroyable d’émotion. Le pays des kops a fait honneur à sa réputation lorsque 70 000 cœurs anglais et français ont propagé l’hymne tricolore bien au-delà des murs d’un Wembley bleu-blanc-rouge. Quatre jours après l’horreur, cette séquence restera dans les esprits. Il y eu ensuite les gerbes de fleurs déposées par le Prince William, le sélectionneur anglais Roy Hodgson et Didier Deschamps. L’hommage d’avant-match s’est conclu par une minute d’un silence total et poignant, les regards convergeant vers les joueurs répartis autour du rond central. Pendant la rencontre, des applaudissements, des Marseillaises improvisées et l’union de deux peuples réunis par la même douleur.
Le match
Seulement quatre jours après le drame, le résultat était bien sûr secondaire, le foot un prétexte. On oubliera bien vite que la France a perdu face à un adversaire qui ne l’avait plus vaincu depuis 1997. Sous la houlette d’un Hatem Ben Arfa volontaire, les Bleus ont pourtant débuté avec entrain, proposant un jeu rapide. Les hommes de Didier Deschamps ont ensuite progressivement reculé pour concéder logiquement l’ouverture du score de jeune milieu de Tottenham Dele Alli (19 ans), d’une superbe frappe expédiée dans la lucarne d’Hugo Lloris (1-0, 40e). Au retour des vestiaires, le capitaine anglais Wayne Rooney scellait le score du match (2-0) d’une volée sur un service de Sterling (48e). Les joueurs français ont donné ce qu’ils avaient. Ce mardi soir, l’essentiel était ailleurs.
Les joueurs