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Biélorussie-France : C’est toujours ça de pris...

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Deux fois menée sur des erreurs de Lloris, l’équipe de France a fini par s’imposer en Biélorussie (4-2), ce mardi à Gomel, avec des buts de Ribéry, Nasri et Pogba. La qualification pour les barrages est assurée. Pour le reste...

Il faudra s’en contenter. Prendre ce 4-2 en Biélorussie pour ce qu’il est, trois points de plus au classement, ceux qui envoient les Bleus en barrages. S’en contenter et soupirer, donc, mais bien appréhender la réalité. Celle qui fait mal. L’équipe de France reste malade. Et l’on se demande si tous les symptômes ont déjà ravagé le patient… Alors, certes, les joueurs de Didier Deschamps ont marqué. Enfin. Et quatre fois, qui plus est (la dernière fois qu’ils en avaient mis autant, c’était contre l’Estonie, en juin 2012, avec les deux derniers buts sous le maillot national de… Karim Benzema). Le tout en l’absence d’un Benzema qui n’aura pas marqué plus de points sur le banc que sur la pelouse. Après cinq matches sans filets adverses qui tremblent, déjà un record, ils ont tout de même attendu encore 47 minutes.

Le temps de battre un autre record historique, celui de la stérilité des Bleus, désormais porté à 526 minutes et qui permettra à cette génération de laisser sa marque indélébile dans le grand livre du football tricolore. Et si l’on veut chipoter et leur trouver des excuses, les Bleus ont aussi joué de malchance. Deux buts gag pour la Biélorussie, signés Filipenko (1-0, 32e) et Kalachev (2-1, 57e), chaque fois sur une grossière erreur de main d’un Hugo Lloris qui a semblé perdre ses moyens devant la pression du moment. Pour leur répondre, Franck Ribéry, Samir Nasri et Paul Pogba.

Les Bleus rejoignent l'Espagne en tête du groupe

Le premier y est allé de son doublé, un penalty provoqué par lui-même (1-1, 47e) et un plat du pied sur un centre de Valbuena (2-2, 64e). Le deuxième, improbable sauveur, aura mis le but qui permet de prendre l’avantage (3-2, 70e) sur une frappe qui ressemblait à celle de son but contre l’Angleterre lors de l’Euro 2012. Le troisième pour enfoncer le clou et faire le break (4-2, 73e). Mais cette seconde période où l’avantage physique des Bleus a fait la différence ne fera pas oublier le reste. Le reste ? Ces 45 premières minutes indigentes au possible. Aucune idée dans les transmissions, un manque d’intelligence dans le jeu, pas de talent qui fait la différence, aucune occasion franche : les Français ont d’abord montré ce visage qu’on leur connaît bien ces derniers temps, le pire, celui qui ne mériterait pas de connaître un voyage au Brésil l’été prochain. Mais le résultat comptable ne peut pas non plus être négligé. Avec ces trois points, la France a rejoint l’Espagne en tête du groupe.

Si une éventuelle qualification directe confinerait au miracle, même si elle reste toujours réalisable mathématiquement (il reste deux matches à la Roja, la France affrontera la Finlande le 15 octobre), cette victoire a assuré la deuxième place aux Bleus. Désormais certains, également, de ne pas finir plus mauvais deuxième et, donc, d’atteindre au moins les barrages (sauf concours de circonstances trop improbable pour être crédible). Mais pour y faire quoi, surtout sans être tête de série, ce qui pourrait bien arriver ? La question se pose. Didier Deschamps et son groupe vont devoir y apporter des réponses. Il y a près de vingt ans, un réalisateur nommé Mathieu Kassovitz clôturait le film qui allait le révéler au grand public, La Haine, sur ces mots : « L’important ce n’est pas la chute. C’est l’atterrissage. » Attention à celui des barrages, alors. Car rien ne dit que ces Bleus pourront bien y grimper, dans cet avion direction le Brésil.

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Alexandre Herbinet