Bini : « J’aurais souhaité continuer »

Bruno Bini - -
Bruno, vous sentez-vous amer après la décision du président Le Graët ?
Non, je n’en veux à personne. Ce n’est pas mon mode de fonctionnement. Mes parents m’ont plutôt bien élevé donc j’ai quitté ce poste tranquillement, en souhaitant mes vœux de bonne réussite à Philippe Bergeroo. Je le connais bien, je l’apprécie. Bien sûr, j’aurais souhaité continuer mais j’accepte cette décision.
Comprenez-vous cette décision ?
Je l’accepte. La seule chose qui m’a un peu gêné, c’est qu’il y a eu une campagne de désinformation par rapport au vestiaire. D’ailleurs, je reçois des messages des joueuses et du staff. Mais c’est la vie : c’est parfois douloureux. Je trouve juste dommage que ça arrive l’année où on jouait le mieux. Pour rappel, sur cet Euro, on a fait 8 matches de qualifications et 4 matches de championnat : on en a gagné 11. Et c’est l’année où tout allait bien dans le groupe et où il n’y avait plus de problème que je dois m’en aller.
Quel bilan tirez-vous de votre expérience de sélectionneur de l’équipe de France féminine ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à faire ce que j’ai fait. Je pense que j’ai fait ce qu’on attendait de moi. Je n’ai pas à rougir de mon bilan. Je pense qu’on a mené l’équipe à un très, très haut niveau. On a convenu avec le président que j’allais partir un peu en congés. On se reverra début septembre pour qu’il me fasse des propositions (Bruno Bini reste sous contrat avec la FFF, ndlr).
Vos méthodes ont été critiquées après la défaite en quart de finale de l’Euro, notamment par Patrice Lair (entraîneur des féminines de l’OL). Qu’avez-vous envie de répondre ?
J’ai pour habitude de ne pas commenter ce qui se dit sur moi. Je n’ai pas fait une seule déclaration depuis l’Euro. Je vais continuer comme ça, parce que je suis bien élevé. Après, vous ne pouvez pas empêcher les arrivistes de dire des choses. Mais je m’en fiche.
Qu’avez-vous envie de dire à Philippe Bergeroo ?
J’ai envie de lui dire bonne chance. C’est un garçon qui a beaucoup de qualités, qui a prouvé toute sa valeur. Il fait référence au niveau des cadres techniques. C’est un ami. Du fond du cœur, je lui souhaite bonne chance et je me tiens à sa disposition parce que je n’en veux à personne.
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