Blanc, c’est flou !

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Dans trois mois, jour pour jour, débutera l’Euro 2012. Il pourrait s’agir de la seule phase finale de Laurent Blanc à la tête de l’équipe de France. En fin de contrat à l’issue de la compétition, le sélectionneur des Bleus est libre, depuis le 1er janvier, de s’engager avec n’importe quel club ou n’importe quelle sélection. Une donnée que n’ignore par l’Inter Milan. Le club lombard où a évolué Laurent Blanc en tant que joueur (1999-2000), est à la recherche d’un entraîneur en vue de la saison prochaine.
En Italie, un proche de Massimo Moratti, le président milanais, assure que « le sort de Claudio Ranieri (l’actuel entraîneur, ndlr) est quasiment scellé. » Sauf coup de théâtre, le départ de l’ancien coach de Chelsea est assuré. Pour le remplacer, le patron lombard a dressé une short-list sur laquelle figurent trois noms : André Villa Boas, fraichement débarqué de Chelsea et passé à l’Inter en tant qu’adjoint de José Mourinho, Pep Guardiola, en fin de contrat à Barcelone, et Laurent Blanc.
Si Moratti et Blanc s’apprécient beaucoup, aucun contact direct n’a été noué à ce jour selon l’entourage de Moratti. Une information confirmée par Jean-Pierre Bernès, l’agent de Blanc, ce mercredi à RMC Sport : « Je connais le président Moratti, mais Laurent Blanc est en fonction. Il n’y a aucun contact avec l’Inter.» Le sélectionneur n’a pas (encore) la tête en Italie. Il est concentré sur l’Euro 2012. « Laurent ne m’a pas donné des instructions pour aller démarcher des clubs », précise Bernès.
Bernès : « Tout est envisageable »
L’intérêt de l’Inter Milan, bien réel, met la Fédération française de football et son président, Noël Le Graët, dans une situation très inconfortable. Selon nos informations, le patron de la FFF sait que l’Inter apprécie Laurent Blanc. Lors d’une réunion avec les présidents de districts, il y a dizaine de jours, il a déclaré : « Je sais que je prends le risque de perdre Laurent juste après l’Euro. Mais j’enlève le risque de le prolonger et que cela se passe mal. »
Un accord entre Blanc et l’Inter Milan ou un autre club avant le début de l’Euro est-il envisageable ? « On peut tout envisager mais on n’a pas du tout évoqué cette situation avec Laurent, répond Bernès Noël. Noël Le Graët a intégré cela. Il sait que Laurent Blanc est un entraîneur qui est reconnu en Europe. Ce n’est plus un débutant. Avec son aura et le respect que lui vouent les entraîneurs, il ne laisse pas insensible les présidents. » Que peut-il advenir dans les prochaines semaines ? « Plusieurs hypothèses sont envisageables, poursuit l’agent du sélectionneur. Noël Le Graët peut changer d’avis, il peut y avoir des propositions au mois de juin… Aujourd’hui, chacun est dans son rôle. Noël Le Graët a le droit de ne pas prolonger son contrat. Et Laurent est libre, lui aussi. Maintenant, on va entrer dans la compétition. Occultons ce problème pour ne pas que ça pourrisse l’ambiance générale au sein de l’équipe de France. » Une mission qui s’annonce de plus en plus difficile.