Blanc : « Ce match peut nous aider à reconquérir le public »

Laurent Blanc - -
Laurent Blanc, est-ce le match le plus important pour vous depuis votre intronisation à la tête des Bleus ?
Non. C’est un match prestigieux. On le prépare pour le gagner. Mais il ne nous ramènera aucun point pour notre objectif, qui est de qualifier pour l’Euro 2012.
La France a-t-elle un avantage psychologique compte tenu du fait qu’elle a toujours bien réussi ces dernières années face au Brésil ?
Tous les France-Brésil sont des rencontres particulières. Pour moi, le Brésil, c’est la nation du football. La France a souvent battu le Brésil en phase finale. Le côté émotionnel, ce sera par rapport au lieu puisque c’est là que s’est jouée la finale de la Coupe du monde 98. Il y aura des souvenirs en début de match. Mais une fois que le match aura commencé, ce sera une confrontation nouvelle. Tous les joueurs sont motivés pour jouer le Brésil. C’est une équipe très difficile à battre.
Ce match est-il important pour reconquérir le public ?
Ça peut effectivement nous aider. Mais cela aurait été un autre adversaire, ça nous aurait aidé aussi. On a plutôt de bons souvenirs contre le Brésil, qui est une équipe prestigieuse. Mais aujourd’hui, ce n’est plus la même époque. On n’est pas en 1986, 1998 ou 2006. Ils ont quelque chose de plus que nous en ce moment. A nous de faire en sorte que cela ne se vérifie pas mercredi soir sur le terrain. Chaque match peut nous aider à créer une image meilleure.
Comment analysez-vous le Brésil d’aujourd’hui ?
Il y a beaucoup de jeunes joueurs. Je veux bien que l’équipe du Brésil soit en construction. Mais il y a de très bons joueurs à tous les postes. L’ossature actuelle, on la connaît car ils jouent tous dans les plus grands clubs d’Europe. Nous n’en sommes pas encore là avec l’équipe de France.
« Les Brésiliens ont quelque chose de plus que nous »
Ce Brésil là fait-il encore rêver ?
Chaque génération, le Brésil sort des joueurs extraordinaires. C’est bien pour ça qu’ils ont cinq étoiles sur le maillot. Il n’y a pas de soucis à se faire pour le Brésil. Il reste dans le gotha mondial.
Louis Nicollin a dit qu’il vous trouvait hautain…
Je ne sais pas quoi dire. J’ai un très bon souvenir de lui. Depuis deux, trois mois, je ne sais pas à quel jeu il joue. Il ne me trouvera pas. J’ai d’autres choses à faire. Cela ne m’étonnerait pas qu’il me demande un maillot la prochaine fois qu’il me voit.
Qui sera capitaine face au Brésil et pourquoi vous ne changez si régulièrement ?
Vous le saurez mercredi soir. Pourquoi je le change ? J’estime qu’il n’y a pas un joueur qui se démarque pour remplir ce rôle. On va faire une rotation jusqu’au mois de juin. Ensuite, on désignera le capitaine et le vice-capitaine. C’est un rôle vraiment important. Il ne faut pas se tromper. Il faut prendre du temps.