Blanc : « Gourcuff reste l’avenir de l’équipe de France »

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Laurent Blanc, vous vous êtes montré très déçu à l’égard des sanctions infligées par la Fédération Française de Football à quatre vos joueurs. Estimez-vous qu’elles vous handicapent avant le début des éliminatoires ?
La différence de peine me pose problème. Pas la sanction en elle-même. Dans l’idéal, j’aurais préféré choisir qui je veux pour ces deux matchs face à la Biélorussie et la Bosnie-Herzégovine. Mais on m’a expliqué que les degrés d’implication des joueurs étaient différents. Je prends acte. J’en connais certains. Il y a de bons mecs dans l’équipe. Ils ont fait une bêtise. Mais il faut leur donner une nouvelle chance.
Il y a eu la génération Platini puis la génération Zidane. Vous sentez-vous capable d’amener une nouvelle génération au top niveau ?
Ça sera le cas. Contre la Norvège, il y a eu des jeunes joueurs intéressants. On va s’appuyer dessus, mais ils doivent être entourés par des cadres. En ce moment, on ne les a pas. Il va falloir les trouver et ne pas se tromper sur les hommes. Il y a certains cadres de Knysna qu’on va reprendre. D’autres non. Il faudra qu’ils aient envie d’écrire leur propre histoire. Gourcuff ? Il faut lui redonner confiance. Yoann reste l’avenir de l’équipe de France comme Nasri ou Benzema.
En Norvège, Philippe Mexès était votre capitaine. Vous a-t-il fait bonne impression ?
Oui, car il a des qualités différentes des autres défenseurs. Je lui ai dit : « Joue dans ton registre majeur : l’anticipation et la relance. » Dans la construction du jeu, on va essayer de repartir de derrière. Donc il faut le coupler à un gros défenseur. Mamadou Sakho est un joueur que j’aime bien. Il est jeune, gaucher et a un gros potentiel. Il faut maintenant trouver la doublette parfaite. Elle doit être complémentaire, mais ça prend du temps.
Suite au refus de Hatem Ben Arfa de s’entraîner avec l’Olympique de Marseille, estimez-vous qu’il méritait d’être préconvoqué ?
Dans mes préconvocations, j’ai retenu les vingt et un joueurs présents en Norvège, quelques joueurs présents au Mondial et enfin une vingtaine d’autres joueurs. Ça fait une cinquantaine de présélectionnés. On l’a fait par précaution. A cette époque, je ne sais pas ce que Ben Arfa a fait. Je lui ai dit que la meilleure façon est de s’entraîner pour être au top physiquement. Tout le monde me dit qu’il est d’accord. Le lendemain, il y a des attitudes contraires. Je ne suis pas fou. Il s’élimine de lui-même.
« Ben Arfa s’élimine lui-même »
Alain Boghossian faisait parti du staff qui a conduit les Bleus au fiasco en en Afrique du Sud. Pourtant vous l’avez maintenu à vos côtés. Pourquoi ?
Il a ses responsabilités dans ce qui est arrivé. Surtout il n’a pas pris ses responsabilités. Il n’a pas eu la personnalité de pouvoir faire quelque chose. Il le regrette. Mais je sais que l’homme est bon. Il m’apporte sa connaissance du plus haut niveau.
Que répondez-vous à Jean-Pierre Paclet, l’ancien médecin des Bleus, qui dans son livre met en cause les résultats des tests sanguins de certains champions du monde 1998 ?
Ces déclarations sont un peu réchauffées. On a fait une batterie de tests à l'époque. Il y avait peut-être des analyses qui n’étaient pas normales. Mais il y avait un docteur compétent (Le docteur Ferret, ndlr). Ce monsieur se fait un peu de publicité sur 98, car c’est vendeur.