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Blanc : « On veut rester premier »

Laurent Blanc

Laurent Blanc - -

Même si l'équipe de France peut se satisfaire d'un nul pour se qualifier, Laurent Blanc ne jure que par une victoire mardi soir (21h) face à la Bosnie, histoire de terminer en beauté les éliminatoires de l’Euro 2012 et gagner encore en crédibilité.

Laurent, Hugo Lloris a dit que ce match était le plus important depuis que vous êtes sélectionneur. Etes-vous d'accord avec lui ?

C’est logique qu’il dise ça. On joue le dernier match où va se jouer la qualification. On peut obtenir ce qu’on souhaitait. J’espère que ce match-là va être à la hauteur de nos espérances et de mes espérances. On ne prépare pas ces matchs différemment. J’espère que l’enjeu ne tuera pas le jeu. L’entraîneur bosnien (Safet Susic, ndlr) est d’accord sur ce point là. J’espère que ce sera un match ouvert.

Pensez-vous vraiment que la Bosnie se contentera de jouer les barrages ?

Non, je n’en crois pas un mot. S’ils peuvent s’imposer chez nous, ils le feront. C’est logique. Mais comme l’équipe de France veut le gagner aussi, on verra qui a les capacités de le faire mardi soir.

Et vous, envisagez-vous les barrages ?

Non, on n’en parle pas même si on sait que c’est une hypothèse. On veut rester premier de notre groupe.

Ressentez-vous l'atmosphère d'un grand match ?

Bien sûr. Personnellement, j’adore ça et les joueurs aussi, sinon il faut qu’ils changent de métier. Mais ce n’est pas tout à fait une finale car il y a un filet, que ce soit pour l’une ou l’autre des équipes. Celle qui perdra mardi soir ne sera pas complètement éliminée. Mais ça ne change rien à notre motivation pour gagner ce match.

Avez-vous prévu une fête en cas de qualification mardi soir ?

Non, je n’ai rien prévu. J’ai connu quelques matchs à enjeu. J’en ai gagné. J’en ai perdu. Il ne vaut mieux rien prévoir car quand on perd, on n’a pas l’air malin. Je pense par exemple à 1993 (la France avait été éliminé par la Bulgarie à domicile lors de son dernier match de qualifications pour la Coupe du Monde 1994, ndlr). Tout ce qu’on avait vécu derrière n’était pas très gai…

Ce serait un soulagement pour vous d'obtenir la qualification dès mardi soir…

On sera simplement satisfait d’avoir atteint notre objectif, qui était de se qualifier pour l’Euro. Mais après, les choses continuent. Le travail restera important. Ce n’était pas gagné lorsqu’on a pris l’équipe il y un peu plus d’un an. Certains pensent que le rôle de sélectionneur est très facile. Pour ce que j’ai vécu depuis ma prise de fonction, ce n’est pas si facile que ça surtout après l’épisode que vous connaissez.

Qu'avez-vous pensé des déclarations d'Adil Rami qui s'en est pris à Miralem Pjanic ?

Je ne suis pas de ceux qui pensent que c’est une bonne chose de parler des joueurs adverses. C’est user son énergie pour rien. En revanche s’il y a un regard à faire dans le tunnel mardi soir, il ne faut pas qu’il détourne le regard. C’est sur le terrain que cela se jouera. Ceux qui parlent beaucoup, ce sont ceux qui ne se sentent pas forts. L’épisode est clos.