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Blanc pose ses conditions à la FFF

L'entraîneur des Girondins rejoindra-t-il bientôt l'équipe de France ?

L'entraîneur des Girondins rejoindra-t-il bientôt l'équipe de France ? - -

L’entraîneur de Bordeaux a bel et bien discuté avec les responsables de la FFF pour prendre la succession de Raymond Domenech après la Coupe du monde. Il veut Gasset et un salaire plus conséquent. Selon nos informations, il a également confié à ses joueurs jeudi matin qu'il ne savait pas encore ce qu'il allait faire la saison prochaine.

Si Laurent Blanc a démenti jeudi midi avoir donné son accord de principe pour prendre la tête de l’équipe de France, il n’en demeure pas moins qu’il est en négociations avec les responsables de la Fédération Française de Football. Selon nos informations, Laurent Blanc a même imposé plusieurs garanties pour occuper le poste qui sont pour le moment restées sans réponses. La principale est de continuer à travailler avec son fidèle adjoint, Jean-Louis Gasset, qui n’appartient pas au sérail fédéral.
Pour Blanc, il semble que ce soit une condition sine qua non de sa venue en équipe de France. La FFF ne lui a pas encore répondu sur ce point. Si sportivement, la requête de Blanc ne se discute pas vu la réussite et la complémentarité du duo, il ajoute un coût financier non négligeable pour la fédération. Celle-ci devra ainsi débaucher deux techniciens au lieu d’un.

L’aspect financier de la négociation est la seconde difficulté rencontrée par les responsables du football français dans leur volonté d’engager Blanc. Le Président est cher. A Bordeaux, il perçoit 150 000 euros par mois plus diverses primes. Et pour l’instant, il ne semble pas enclin à baisser ses prétentions. D’autant qu’il se sait ardemment désiré.
Surtout, il n’a pas oublié ce qui s’était passé en 2004 lorsqu’il avait été pris de haut puis écarté de la course au poste de sélectionneur au profit de Raymond Domenech. Pour lui, c’est aussi une question de fierté. Sur ce plan, des négociations sont en cours. Rien n’est acquis. La balle est dans le camp des responsables fédéraux, qui ne sont pas habitués à payer le sélectionneur national plus de 50 000 euros bruts mensuels.

A l’étranger, son horizon est bouché

En marge de ses discussions avec les dirigeants de la FFF, Blanc reste également à l’affût d’une opportunité dans un grand club européen. Il n’a jamais caché qu’une telle expérience l’intéressait. Mais à y voir de plus près, l’horizon est plutôt bouché dans les grands clubs européens dans l’optique de l’été prochain. Barcelone, le Real Madrid, Chelsea ou encore Arsenal ou Milan ne devraient pas changer d’entraîneur. L’Inter Milan et Manchester United où Blanc est régulièrement cité n’ont pas vraiment l’intention de se séparer de José Mourinho et d’Alex Ferguson cet été.
Des places pourraient se libérer du côté de Liverpool ou de la Juventus. Mais selon nos informations, Blanc ne fait pas partie des priorités de ces deux clubs. En France, Lyon, qui s’était intéressé à lui au moment du départ d’Alain Perrin il y a deux ans, pourrait revenir à la charge si Claude Puel était débarqué de ses fonctions. Mais Blanc peut-il prendre cette option en considération ? Les chances sont plus qu’infimes voire nulles.
Dans l’immédiat, Blanc a donc le choix entre Bordeaux où il compte un an de contrat et les Bleus. Nul doute que les responsables fédéraux ne changeront pas leur fusil d’épaule. Ils ne le feront que lorsque Blanc leur aura dit non. Ce qui pour le moment n’est pas le cas.

La rédaction - M.B. (RMC Sport)