Blanc reçu mention bien

Le sélectionneur des Bleus a réussi ses débuts sur le banc de l'équipe de France - -
Le retour d’un état d’esprit
« Il y a un vrai groupe. On voit une équipe de France qui a de l’envie et qui peut apporter du spectacle aux gens. » Karim Benzema résume l’état d’esprit des Bleus aujourd’hui. Celui de joueurs heureux de vivre et de jouer ensemble. Cette joie, le public la ressent de nouveau, à l’image de cette Marseillaise chantée par les 300 supporters français présents mercredi à Wembley. « La France a besoin de victoires, juge Mathieu Valbuena. On sait que l’on part de loin, mais on a un pays à reconquérir. » Pour cela, les Bleus ne ménagent pas leurs efforts : dédicaces, plus de proximité avec la presse… Bref, les joueurs se sont rapprochés de leur public.
Une identité de jeu
Une-deux, redoublement de passes, jeu dans les intervalles, centres… L’équipe de France a affiché un visage séduisant à Wembley. Dans la lignée de ses précédentes sorties, face à la Bosnie (0-2), la Roumanie (2-0) et le Luxembourg (2-0). Avec Blanc, les Bleus, comme le reconnaît Yoann Gourcuff, « disposent de beaucoup de libertés dans l’animation offensive ». Autonomes, les milieux de terrain tricolores participent beaucoup plus à l’élaboration du jeu, à l’instar du Rennais Yann M’Vila. Ce retour à un jeu en mouvement, les joueurs le doivent à la présence d’un meneur de jeu. Etincelant à Arsenal, Samir Nasri a prouvé qu’il était taillé pour le poste. Son entente technique avec Yoann Gourcuff est également intéressante. « On prend vraiment beaucoup de plaisir à jouer ensemble », argumente le Lyonnais qui doit néanmoins hisser le niveau de son jeu.
Une défense de nouveau hermétique
« Une charnière centrale ne s’improvise pas. Il faut qu’Adil et Philippe aient des automatismes pour être complémentaires. » L’entêtement de Laurent Blanc a payé. Le staff a tout fait pour faciliter leur rapprochement. Après des débuts laborieux, la paire formée par Rami et Mexès monte en puissance. Résultat ? Les Bleus n’ont encaissé que quatre buts lors de leurs six derniers matches, soit presque trois fois moins que lors des sept derniers rencontres dirigées par Raymond Domenech. L’arrière-garde française est de nouveau solide. Une situation qui a facilité le retour d’Eric Abidal et permis à Mamadou Sakho de réussir ses premiers instants en Bleu.
Le patron, c’est le Président
En quelques mois, Laurent Blanc, s’est affirmé naturellement comme le patron des Bleus : quelques heures avant le choc contre l’Angleterre, il monte au créneau pour régler l’affaire des primes. Et demeure vigilant, toujours avec un grain de psychologie, sur les retards et les états d’âme de chacun. Les sélections d’Alou Diarra, suspendu en Ligue 1 et de Karim Benzema, en manque de temps de jeu au Real Madrid, prouvent qu’il reste fidèle à ses idées. Avec l’aide de Jean Louis Gasset, très important dans l’approche technique et tactique des matchs, il sait mettre en confiance ceux qui peuvent le faire gagner. Ainsi que ceux qui veillent au bon fonctionnement du vestiaire. Mieux, il a parfaitement su gérer l’après-Knysna. Si Evra - désormais sélectionnable - et Toulalan sont toujours aux abonnés absents, le rappel d’Eric Abidal prouve que Blanc n’est pas fermé aux retours des anciens. Le prochain en date sera sans doute Franck Ribéry. Rendez-vous en février face au Brésil…