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Blanc : « Rester tranquille dans l’analyse »

Laurent Blanc

Laurent Blanc - -

Après la victoire des Bleus arrachée en fin de match face à l’Islande (3-2), Laurent Blanc n’a pas souhaité tirer de conclusions trop hâtives de cette rencontre. Le sélectionneur des Bleus avoue ne pas avoir totalement tranché sur les deux joueurs qui quitteront le groupe avant l’Euro.

Laurent, comment analysez-vous cette rencontre ?

Il faut analyser les deux mi-temps. En première période, on a eu quelques possibilités offensives qui n’ont pas été concrétisées, malheureusement. Et je pense qu’on a très mal défendu. Sur les deux offensives de l’Islande, on prend deux buts. Est-ce qu’on défend très mal parce que, devant, on se replace un peu moins bien ? C’est ce qu’il faudra voir à la vidéo. Il faut analyser aussi la deuxième mi-temps, avec beaucoup de changements, la même philosophie de jeu mais d’autres joueurs avec d’autres caractéristiques. La fatigue des Islandais nous a aussi permis de revenir dans ce match et de le gagner. Le résultat final est bon, mais l’analyse complète fait qu’on est satisfait de certaines choses et moins d’autres choses.

Avez-vous secoué vos joueurs à la mi-temps ?

Un petit peu. Avec la composition d’équipe, on ne voulait pas forcément attaquer mais être logique par rapport aux entraînements que l’on avait faits. On savait qu’en faisant une composition d’équipe comme ça, avec un pouvoir offensif important, il faudrait concrétiser. Les Islandais défendent bien, mais sur les contre-attaques, il faut quand même être rigoureux derrière, ce qu’on n’a pas fait en première mi-temps. On aurait pu faire une autre composition d’équipe et finir avec celle qui a commencé. A ce moment-là, l’analyse des joueurs qui ont commencé aurait été différente. Il faut rester tranquille dans l’analyse.

Olivier Giroud et Karim Benzema pourront-ils un jour être alignés d’entrée ensemble ?

C’est possible. Il faudra repenser à ce moment-là tout le milieu de terrain pour faire en sorte qu’Olivier et Karim puissent joueur ensemble. Mais ce sont deux joueurs compatibles, avec des caractéristiques très différentes. Ceux qui sont rentrés aujourd’hui (dimanche) ont amené ce qu’on attendait d’eux, et notamment Olivier.

Quelle est votre analyse sur la performance de Yoann Gourcuff ?

Si je devais analyser la performance de Yoann, il faudrait analyser celles des autres. Il a joué plus parce qu’on a fait une composition d’équipe logique par rapport aux entraînements, à ceux qui avaient terminé le 13 mai et à ceux qui avaient été suspendus. Après, c’est une analyse individuelle. Je vous la dirai sans problème mais, avant de vous la livrer à vous, je la livrerai aux joueurs.

Vous aviez déclaré que les joueurs en balance joueraient face à l’Islande. Est-ce que Blaise Matuidi et Mapou Yanga-Mbiwa feront donc partie de la liste des 23 ?

Ça c’est votre opinion. Attendez quelques heures et vous le saurez.

Ce match a-t-il fait évoluer votre décision ?

On avait des idées avant le match. Je vais regarder encore le match ce soir (dimanche) ou demain matin (lundi). Et surtout, on va attendre pour voir s’il n’y a pas de blessures. Je pense qu’à ce niveau-là, le match s’est bien passé. Vous aurez les deux joueurs demain soir ou mardi matin.

Ce match va-t-il apporter de la confiance au groupe ?

La confiance vient et elle est toujours meilleure quand on gagne. Quand vous perdez un match, c’est très difficile d’emmagasiner de la confiance. Le résultat est une bonne chose, la réaction que l’on a eue aussi. Je m’aperçois qu’il y a pas mal d’équipes qui ont perdu leur premier match de préparation : l’Allemagne, les Pays-Bas. Il faut être fin prêts le 11 juin (pour le premier match de l’Euro contre l’Angleterre, ndlr). Avec le programme d’entraînement que l’on avait, on n’était pas encore prêts.

Propos recueillis par Jean Bommel, à Valenciennes