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Bleus : Kurzawa, l’avenir de la gauche ?

Layvin Kurzawa

Layvin Kurzawa - AFP

Auteur de premiers pas encourageants avec les Bleus vendredi contre l’Albanie (1-1), Layvin Kurzawa sera-t-il titulaire mardi contre la Suède, un pays qui lui rappelle de très mauvais souvenirs ? En attendant la décision de Didier Deschamps, le Monégasque a de plus en plus de « fans » au poste d’arrière gauche.

C’était pourtant mal parti. « J’ai perdu mon premier ballon dans une zone dangereuse, sourit timidement Layvin Kurzawa. Après, ça s’est mieux passé. » Entré en jeu à la 70e minute à la place de Lucas Digne, l’arrière gauche de l’AS Monaco a honoré vendredi sa première sélection en A face à l’Albanie (1-1). « Impressionnant et très émouvant », a commenté à chaud l’intéressé. « Convaincant », aurait-il pu ajouter. » Car en dehors de ce premier ballon mal négocié, celui qui a été appelé pour pallier l’absence de Benoît Trémoulinas s’est montré à son avantage.

Au point de semer le doute dans l’esprit de Didier Deschamps, alors que celui-ci planche probablement sur sa composition d’équipe pour affronter la Suède mardi au Stade Vélodrome ? Pour la Dream Team RMC Sport la question se pose clairement. « En quinze minutes, il a démontré qu’il était supérieur à tous les arrières gauches français », tranche Rolland Courbis, qui le place donc devant Evra (64 sélections), Digne (6) et Trémoulinas (2).

La Suède, un mois après son « chambrage » malvenu

Autre consultant sous le charme, Eric Di Meco. « J’avais envie de le voir depuis longtemps, confie l’ex-arrière gauche de l’ASM et de l’équipe de France, comme Layvin Kurzawa. Il est arrivé là un peu par un concours de circonstances. Sur le peu de temps qu’il a joué, il a montré qu’il avait un potentiel assez intéressant, même s’il faudra juger cela sur le long terme. On ne va pas s’enflammer. » D’autant que le défenseur âgé de 22 ans pourrait bien passer un test d’une toute autre nature dès mardi.

C’est en effet la Suède qui se présente face aux Bleus à Marseille. Il y a tout juste un mois, avec les Espoirs, c’est un Layvin Kurzawa d’abord buteur et chambreur mais finalement éliminé, ridiculisé et justement moqué, notamment sur les réseaux sociaux, qui avait buté sur les Scandinaves. Une attitude qui avait déplu à Didier Deschamps, lequel avait d’abord décidé de ne « promouvoir » aucun Espoirs en A, avant de changer d’avis. C’est dans ce contexte forcément spécial que Layvin Kurzawa aborde son deuxième rendez-vous international. « Il y en a encore qui vont remettre ça sur la table, mais moi je vais essayer de faire mes matchs, dit-il lucide. Et peut-être qu’avec les rencontres accumulées, les gens oublieront. » Ça, c’est moins sûr.

Aurélien Brossier