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C’est qui le patron ?

Alou Diarra

Alou Diarra - -

Un an après sa nomination à la tête des Bleus, Laurent Blanc n’a pas encore fait connaitre son capitaine. Alors que l’échéance de l’Euro 2012 approche, le sélectionneur tricolore ne se formalise pas. Face au Chili (mercredi 21h à Montpellier), Alou Diarra devrait, une fois de plus, hériter du brassard.

Laurent Blanc est à la croisée des chemins. Un an après sa prise de fonction et à dix mois du prochain Euro, le sélectionneur des Bleus ne semble pas plus avancé. Alors que le collectif emmené par Raymond Domenech s’était crashé en Afrique du Sud, faute d’un capitaine solide, celui drivé par son successeur ne connaît pas encore son guide. Au fil des rendez-vous internationaux, le mystère s’épaissit… « J’aimerais que le choix se fasse tout seul, se lamente Laurent Blanc. Mais si on prend autant de temps pour choisir le capitaine, c’est que, malheureusement, le choix ne s’impose pas. Je me donne encore du temps pour trancher. Il y a plusieurs joueurs qui se détachent. Il faudra choisir. On verra ».

Embarrassé, le champion du monde a fait le choix de ne pas choisir. Même si Laurent Blanc a, pour l’instant, confiance en Alou Diarra (7 fois capitaine). Un joueur qui était déjà son homme lige du temps où il officiait à Bordeaux. « Dernièrement, le capitaine, c’est Alou Diarra, assure Younès Kaboul, le défenseur central de Tottenham. C’est quelqu’un de très posé, de calme. Il est intelligent pour ce rôle. Maintenant, je ne sais pas si ça va continuer. D’ailleurs, ce n’est pas à moi de juger ».

Amoros : « Moi j’aurais déjà choisi mon capitaine »

Ancien capitaine des Bleus, Manuel Amoros (82 sélections pour 29 capitanats) ne se prive pas de faire partager son avis lorsque la question fuse : « Je suis surpris parce qu’on a toujours l’habitude d’avoir un capitaine attitré pour qu’il fasse tampon avec le staff. Peut-être que Laurent Blanc n’est pas sûr de ses joueurs. Moi, si j’avais été à la place de Laurent, j’aurais déjà choisi ». Ancien coach, Rolland Courbis dit sensiblement autre chose. Plus question de choix, mais plutôt de responsabilités : « Quand on soumet l'idée de voir Karim Benzema capitaine, je dis pourquoi pas. C'est vrai qu'il est jeune, mais à partir du moment où il y a 5 ou 6 capitaines dans la tête de Blanc, Benzema est une piste ». 

Reste qu’un flou artistique existe toujours autour du capitanat. Eric Abidal, marqué au fer rouge par le fiasco de Knysna mais qui sait parfaitement faire le lien entre les générations, et Philippe Mexès, blessé mais que le sélectionneur apprécie tout particulièrement, sont autant de possibilités. Sauf qu’Alou Diarra a beaucoup d’avance. Si le nouveau milieu de l’OM assume son rang, il sera le capitaine de l’équipe de France dans les prochains mois.

Florian Fieschi avec J.L. à Montpellier