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Cabaye : « De là à dire qu’il faut gagner la Coupe du monde… »

Yohan Cabaye

Yohan Cabaye - -

Contrairement à ses coéquipiers passés la veille en conférence de presse, Yohan Cabaye n’a pas souhaité nourrir davantage l’effervescence autour des Bleus avant le huitième de finale face au Nigéria (22h), lundi.

Yohan, cela change-t-il quelque chose de s'entraîner à 13 heures ?

Ça change pas mal de choses, oui, notamment le rythme de la journée. A 9 h 30, on ne déjeune pas mais on mange un peu plus. En Angleterre, on a un peu plus l’habitude mais il n’y a pas les fortes chaleurs. Je pense qu’il fera moins chaud à Brasilia lundi mais il faudra s’adapter. Les Nigérians ont joué contre l’Argentine à cette heure-là. Mais nous, il va falloir prendre l’habitude.

Hier à votre place, Bacary Sagna et Morgan Schneiderlin ont parlé de gagner la Coupe du monde...

Etre ambitieux, c’est très bien. Mais de là à dire qu’il faut gagner la Coupe du monde, c’est beaucoup pour moi. On va jouer pour se qualifier. Il faut faire attention ! L’objectif va être de continuer, d’aller le plus loin possible. Mais même avec cette détermination, on n’est pas à l’abri de tomber sur une équipe plus forte que nous un jour. Et il faudra accepter de sortir de la compétition. Mais il ne faut pas mettre de pression inutile et supplémentaire.

Avez-vous reçu des consignes pour être plus modéré dans votre communication ?

Non. Mais les huitièmes, c’est une autre compétition. On le sait, il y aura plus de tension que dans les matches de groupe. Là, tu fais un faux pas, tu sors. Gagner une Coupe du monde, ce n’est pas facile. On le voit, il y a des (grandes) équipes qui sont déjà rentrées.

« Ne pas faire preuve d'arrogance »

Qu'est que l'équipe de France doit corriger ?

Depuis le début, on montre une détermination et une mentalité quasi exemplaires mais on voit que, dès qu’on se relâche, on n’est pas à l’abri de prendre des buts. C’était le cas contre la Suisse (victoire 5-2), même si c’était à 5-0. On est conscient que les deux buts encaissés contre la Suisse ont été un mal pour un bien. On ne peut pas se permettre de jouer un peu plus relâchés. 

Comment viviez-vous le nouveau statut des Bleus ?

On vient de loin. On a failli ne pas venir au Brésil. Le fait d’avoir montré nos qualités, ça doit montrer une confiance supplémentaire mais cela ne doit pas se transformer en arrogance. Il faut faire attention à ce qu’il n’y ait aucun grain de sable.

Propos recueillis par Mohamed Bouhafsi et Jérôme Sillon