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Casillas : « A Malaga, on a pris conscience de notre potentiel »

Le portier de l'équipe d'Espagne se méfie beaucoup des attaquants français

Le portier de l'équipe d'Espagne se méfie beaucoup des attaquants français - -

Le gardien de l’équipe d’Espagne, Iker Casillas, estime que le match amical remporté contre la France il y a deux ans a servi de déclic à sa formation, grande favorite du choc de ce soir (21 heures).

Iker Casillas, les Bleus ont-ils réussi à digérer le départ de Zinedine Zidane ?
On ne remplace pas un tel joueur comme ça. Zidane a marqué le football, aussi bien en France que sur la scène internationale. Il a contribué au titre de champion du monde et d’Europe des Bleus. A l’époque, la France était hyper solide et très performante dans tous les secteurs de jeu. Et puis il y a eu une nouvelle génération, un nouveau cycle. Pour moi, le niveau offensif de cette équipe est toujours aussi redoutable. Je pense notamment à Anelka qui est redevenu celui qu’il était il y a quelques années. Je pense aussi à Ribéry ou encore à Henry. Malgré les critiques, il réalise jusqu’à présent une carrière exemplaire. La France a selon moi beaucoup d’atouts, beaucoup d’arguments à faire valoir en vue de la Coupe du Monde.

L’Espagne a évolué depuis le Mondial 2006 et son 8e de finale perdu face à la France (1-3). Qu’est-ce qui a véritablement changé selon vous depuis ce match ?
En Allemagne, on avait rencontré une équipe de France très à l’aise. Elle pratiquait un football très abouti et nous avait largement dominés à l’époque. C’est après cette Coupe du monde que l’on a véritablement commencé à bâtir une équipe capable de tenir tête aux meilleurs. Lors du match amical à Malaga (victoire 1-0 de l’Espagne, ndlr), il y a deux ans, il y a eu une prise de conscience chez nous. On a compris que l’on pouvait battre des formations comme la France. On a pris conscience de notre potentiel. Aujourd’hui, l’Espagne occupe la première place du classement FIFA. Cette position, on l’a gagné sur le terrain. On saura rester suffisamment humbles pour se remettre en question et aborder du mieux possible le match de ce soir ainsi que ceux à venir en Coupe du monde.

L’Espagne sera-t-elle le favori de la prochaine Coupe du monde ?
Ce qui fait le plus de notre équipe aujourd’hui, c’est l’expérience emmagasiné lors du dernier Euro. La défaite face aux Etats-Unis en demi-finale de Coupe des Confédérations (2-0, le 24 juin 2009) nous a beaucoup servi également. C’était un accident qui aurait pu nous faire plonger dans une mauvaise spirale. Mais on a su repartir de plus belle. L’équipe a pris de la bouteille et peut réellement croire en ses chances de victoire à la Coupe du monde.

Propos recueillis par Julien Richard