Clichy : « Ça arrivait aussi à Bergkamp »

Gaël Clichy - -
Gaël, comment avez-vous vécu le fait de ne pas être au moins sur le banc au Luxembourg vendredi (0-2) ?
Ce n’est jamais facile d’être sur le banc et encore moins d’être en tribunes. Je pense que j’ai eu ma chance il y a quelque temps. Je n’ai pas démérité, mais je n’ai pas été transcendant. Je suis confiant. Je sais que mon heure va venir. Et j’espère que je serai prêt pour saisir ma chance à ce moment-là.
Laurent Blanc vous avait-il averti de son choix ?
Non, il ne m’en pas parlé. J’étais un peu déçu. Après, on voit qu’il privilégie peut-être un joueur comme Anthony Réveillère, qui est très bon en club et qui peut jouer à droite comme à gauche. Ça lui laisse la liberté d’avoir un milieu offensif ou un attaquant en plus sur le banc On ne peut pas jouer à 23, il faut l’accepter. La seule chose à faire, c’est de travailler. Il faut se remettre en question et aller de l’avant. Il y a un match mardi (ndlr, contre la Croatie). Pourquoi pas être titulaire ou sur le banc ?
« J’ai l’avenir devant moi »
N’avez-vous pas le sentiment d’être trop gentil ?
Chacun a sa vision des choses. Moi, j’ai eu la chance de côtoyer une génération en or, des joueurs comme Patrick Vieira, Thierry Henry, Dennis Bergkamp et Martin Keown (Clichy est arrivé à Arsenal en 2003, ndlr). J’ai vécu avec eux pendant quatre ou cinq ans. J’ai pu apprendre le respect qu’ils avaient du staff, du coach et des autres joueurs. Ça arrivait aussi à Dennis Bergkamp d’être en tribunes et pourtant, il n’allait pas pleurer dans le bureau du coach.
Avez-vous l’impression d’avoir régressé dans la hiérarchie ces derniers mois ?
Ce n’est pas une régression. Je pense être un joueur différent par rapport à il y a quelques mois. J’ai eu ma chance en équipe de France. Ce n’était peut-être pas le meilleur moment, parce que je n’étais pas au meilleur de ma forme avec mon club. Depuis, je pense avoir beaucoup progressé. C’est décevant de ne pas être titulaire ou sur le banc en équipe de France mais c’est la vie. A 25 ans, je pense que j’ai l’avenir devant moi. J’espère que j’aurai beaucoup de matchs à jouer avec les Bleus.