Comment la fédération paie les primes des Bleus

Derrière l’affaire des primes de sponsoring qui envenime le climat autour de l’équipe de France, se cache un mécanisme juridique réclamé par la FFF elle-même. La majorité des internationaux ont en effet créé des sociétés pour percevoir leur dû. Explications.

Décidément, les primes de sponsoring défraient la chronique autour de l’équipe de France avant son dernier match amical de l’année face à l’Angleterre, le 17 novembre à Wembley. Selon nos informations, les Bleus ont perçu une première tranche de leurs droits à l’image sur la période 2008-2010. Celle-ci a été perçue en mai 2010. Elle est relative à la campagne 2008-2009 des éliminatoires, donc bien avant la Coupe du monde. Le montant oscille selon le nombre d’apparition des différents joueurs.

Mais pour toucher cet argent issu des contrats sponsoring, la FFF, notamment pour des raisons de transparence, a incité ces dernières années chaque joueur à créer une société de droit français afin de percevoir sa part. La majorité des internationaux en a une, même ceux qui évoluent à l’étranger. Ces revenus sont indépendants des salaires en club ou des différentes primes sportives (convocation, apparition et résultat).

Les impôts qui en résultent sont également indépendants puisqu’ils doivent s’acquitter de l’impôt sur la société (soit 33% au maximum des dividendes perçus). Par rapport au quiproquo liés aux primes de sponsoring de la phase finale du Mondial, la majorité des internationaux ne souhaite toujours rien percevoir. Seulement, les internationaux ne veulent pas renoncer à leurs primes de droits d’image d’avant la Coupe du monde, relatif à la saison 2009-2010.

Aucune facture adressée pour le Mondial

Une somme qu’ils devraient logiquement percevoir prochainement même si aucune facture ne leur a encore été adressée. C’est sur ce sujet que la FFF va devoir trouver un arrangement. « J’attends avec impatience de rencontrer les joueurs qui étaient présents en Afrique du Sud lundi à Londres a expliqué Laurent Blanc ce jeudi en conférence de presse. Je veux m’assurer que les engagements qui ont été pris par les joueurs vont être respectés. Je voudrais savoir l’engagement qui a été pris, sur quelle période et sur quel montant. »

Blanc va devoir jouer un rôle de conciliateur dans cette affaire aussi complexe que désolante. Il s’en serait bien passé.

M.B.