Dabo, la surprise du chef

Mouhamadou Dabo va découvrir l’Equipe de France. Véritable surprise de la sélection de Raymond Domenech, le polyvalent latéral stéphanois est appelé pour palier au forfait de Gaël Clichy et plus si affinités…

Julien Faubert n’est pas le seul ces derniers jours à avoir vécu un rêve tout éveillé. Sauf que ce n’est pas le Real Madrid qui est venu taper à la porte du Stéphanois Mouhamadou Dabo mais l’équipe de France. Et comme l’ancien Bordelais, le latéral gauche de l’ASSE a bien failli croire à une blague. « Mon conseiller m’a prévenu par téléphone. Je ne m’y attendais pas. »

Le nouvel appelé en sélection par Raymond Domenech retient son émotion. Lui, qui déteste que l’on passe par-dessus l’une de ses jambes tendues à l’étirement et qui ne quitte jamais ses grigris pendant les matches, voit son plan de carrière prendre forme. « S’imposer en France, c’était son vœu le plus cher », nous explique Gilles Rodriguez, son entraîneur chez les moins de 15 ans. Repéré à l’AS Yeggo (Sénégal) par Gérard Fernandez et Christian Larièpe, alors responsable du centre de formation stéphanois, c’est à l’âge de 14 ans que Mouhamadou Dabo débarque dans le Forez. Neuf saisons plus tard, il y est encore. « Depuis tout petit, je suis dans ce club et j’ai tout appris avec lui », confie le principal intéressé.

Très sollicité au mercato

Milieu offensif à ses débuts, Dabo a su reculer au fur et à mesure de sa progression, étalant, à gauche comme à droite, des capacités techniques et une vitesse au-dessus de la moyenne. Des qualités que sa fissure du péroné, contractée en octobre dernier, n’a pas entamées. Depuis son retour (face au Mans, le 17 janvier), Saint-Etienne n’a pas perdu en Ligue 1. Et même la perspective d’un duel face à Lionel Messi mercredi prochain n’effraie pas l’ancien pilier des Espoirs (17 sélections). « Je ne me focalise pas sur le joueur. Je donnerais le meilleur de moi-même. »
Du côté de Saint-Etienne, on se félicite de la dimension prise par ce pur produit du centre de formation. « Cela fait six mois qu’on discute avec lui et qu’il refuse nos propositions, confie Alain Perrin. Il y a des chances, vu qu’il ne lui reste plus qu’un an de contrat chez nous, de le transférer en fin de saison. » Pour espérer signer Dabo en juin prochain, il faudra mettre le prix. Lyon, très chaud sur ce dossier lors du dernier mercato, Arsenal mais également le PSG savent désormais à quoi s’attendre.

La rédaction