"De quel protocole vous me parlez?", l’agacement de Deschamps après le communiqué acerbe du PSG sur la blessure de Dembélé

Il ne pouvait pas y échapper mais n’avait aucune envie de le faire. Didier Deschamps s’est agacé, ce lundi en conférence de presse, de devoir encore répondre aux questions sur les blessures d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué, vendredi lors de la victoire contre l’Ukraine (2-0). Le PSG - qui estimait que le premier nommé n’était pas physiquement apte à jouer - a publiquement manifesté sa colère dimanche en publiant un communiqué, dénonçant sa participation à la rencontre tout en appelant à la mise en place d’un nouveau protocole "coordination médico-sportive entre clubs et sélection nationale, plus transparent et collaboratif".
"Le PSG n'est pas notre adversaire"
"Je suis sélectionneur, je ne sais pas de quel protocole vous parlez, ni ce que ça signifie", a réagi Deschamps, ce lundi. "Transparent, machin… Ce n’est pas de mon ressort. Il s'est passé ce qu'il s'est passé. Je suis surtout triste pour Ousmane et Désiré pour leurs blessures mais aussi parce qu’on perd deux éléments pour le match de demain (mardi contre l’Islande, 20h45, NDLR). On a fait les choses de façon très professionnelle, progressive, comme on le fait avec tous les joueurs, en tenant compte du ressenti des joueurs. Malheureusement, c’est arrivé et ça concerne deux joueurs du PSG. Pour éviter des questions là-dessus, le PSG n'est pas notre adversaire, ça ne l’a jamais été. Les clubs ne l’ont jamais été même si on a des intérêts qui peuvent diverger – j’ai été de l’autre côté de la barrière à un moment. Notre seul adversaire, c’est l’Islande."
Par le biais de son communiqué, le PSG semble remettre en question le staff médical des Bleus et du médecin des Bleus, Franck Le Gall. Mais Deschamps a refusé de donner son état d’esprit sur ces critiques. "C’est reparti?", s’est-il agacé. "Je ne vais pas répondre à plus de questions, je vous ai dit ce qu’il se passe, on ne va pas rentrer dans les détails en particulier. Chacun d’entre vous peut avoir des éléments à charge, à décharge. On fait les choses de manière consciencieuse systématiquement. Les échanges vont des deux côtés, peu importe le club, et je ne cite pas spécialement le PSG. Selon le protocole, tous les joueurs sont censés acter leur blessure à Clairefontaine. J’ai eu deux joueurs, Rayan Cherki et William Saliba (forfait pour ce rassemblement), que je n’allais pas faire venir alors qu’on savait pertinemment (qu’ils étaient blessés) et que notre médecin a reçu les images des examens. À partir du moment où ce n'est pas possible, ce n'est pas possible."
Face à la pression parisienne, le patron des Bleus a balayé l’idée de préserver les autres joueurs du PSG, mardi face à l’Islande, pour éviter de s’attirer une nouvelle foudre des champions d’Europe. "Et après, j’ai le Bayern qui m’appelle? Puis le Real? Je vous fais jouer (en s’adressant au journaliste de RMC Sport qui lui posait la question)? Il faut être sérieux, c'est moi qui prends les décisions. J'ai mon staff, c’est ma responsabilité. C’est là où les intérêts divergent mais je tiens toujours compte des éléments qu'on peut avoir et du ressenti des joueurs, même s'ils ont toujours envie de jouer."