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Des supporters en colère

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La répartition des 25 000 places du stade Saint-Symphorien de Metz pour le match de mardi prochain face au Luxembourg crée déjà la polémique. Certains fans des Bleus s’estiment lésés…

A la manière d’un époux trompé après quinze ans de mariage, Sylvain Quirot, vice-président de la section lorraine du Supporter Club de France crie sa déception vis-à-vis d’une fédération subitement prise de migraines. « Ça devient un luxe un pouvoir assister à un match de l’équipe de France ! » En quête de rachat, l’équipe de Laurent Blanc est accusée de se couper de son public de province. « J’ai eu Marino Faccioli et Henri Emile au téléphone, j’ai exposé mon cas sans être agressif. Je leur ai demandé s’ils voulaient la fin ou la mort des supporters… »

Au cœur du débat, les cents places accordées à la section lorraine du SCF, alors qu’elle en réclamait trois fois plus. Un faible quota qui va laisser du monde sur la touche comme l’explique Sylvain Quirot : « Ça crée un peu la zizanie au sein du club, on est obligé de faire une sélection. Un de nos membres voulait venir avec son fils pour le récompenser d’un bon carnet de notes. Il ne viendra pas. »

Manque de reconnaissance

Association historique de supporters, le SCF n’a récupéré que 200 billets pour le match de mardi. Outre les cents places attribuées à la section lorraine, cinquante sont allées à la section Dunkerque, le reste a été alloué aux « Irrésistibles » d’Ile de France. Sur les 25 000 billets disponibles pour le match, la fédération se réserve 9 000 places réparties entre les loges, les sponsors, les supporters adverses et les « familles du foot » (FFF, Ligue, arbitres, familles de joueurs). Les 16 000 restantes sont mises en vente auprès du grand public.

A titre de comparaison, la FFF a fourni 1 500 places à ses partenaires, soit sept fois plus qu’aux supporters ! Un manque de reconnaissance inacceptable pour Sylvain Quirot, fidèle suiveur des Bleus depuis quinze ans. « On a toujours été corrects, pacifistes. J’étais en Afrique du Sud, en Norvège à Oslo… Pour la Coupe du monde, j’ai dépensé 3 500 euros. » Et d’ajouter avec regret : « On n’a pas les mêmes problèmes pour voir des matchs de rugby ou de tennis. »

S.R. et L.B.