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Deschamps : « Benzema et Giroud peuvent faire encore mieux »

Didier Deschamps

Didier Deschamps - -

Satisfait du visage et du comportement offensif affiché par ses joueurs, dimanche contre la Jamaïque (8-0), le sélectionneur français a apprécié l’association Giroud-Benzema. Même s’il la juge encore perfectible.

Huit buts, un stade plein, festif, beaucoup d'enthousiasme : c'était un soir parfait pour clore votre préparation à la Coupe du monde…
C’est bien pour tout le monde. Pour les joueurs, parce que marquer huit buts, ce n’est jamais évident. Même si je pense que certains diront que ce n’était que la Jamaïque. Oui, mais il faut voir ce qu’ils ont fait avant. Ils n’ont pas pris de claque. Les Suisses les ont battus en marquant un but à la 85e. Donc c’est notre mérite, le mérite de nos joueurs par rapport à ce qu’ils ont fait. C’est une bonne soirée pour faire le plein de confiance, sans partir avec un excès de confiance. Mais c’est très bien pour notre dernier match, qui vient conclure nos trois semaines de préparation. 

Vous avez choisi d'associer Karim Benzema à Olivier Giroud. Qu'avez-vous pensé de leur match ?
Ils peuvent faire mieux encore (rires). J’ai déjà eu à le faire, dans un système un peu différent. Je voulais les revoir ensemble. Mais ce n’est pas que tous les deux. On focalise un peu trop sur la relation Karim-Olivier mais il y a Mathieu (Valbuena) et le milieu aussi. Après, c’est une question d’animation. C’est vrai que face à une équipe très regroupée, il y a eu beaucoup de mobilité, de déplacements et de relations entre les trois de devant et ceux du milieu. Ça peut marcher, après il faut adapter. Ça dépend des joueurs et de leurs dispositions. Aujourd’hui, Karim et Olivier sont dans une excellente condition physique. A partir de là, ils arrivent à faire plus d’efforts ensemble.

Cette association est-elle viable contre une grosse équipe ?
Ça peut, il faut faire plus d'efforts mais j'ai un milieu de terrain qui est là pour compenser. Karim et Mathieu, je ne leur demande pas d'être dans les couloirs, ils savent ce que je leur demande quand on n'a pas le ballon.

Avant même de partir pour la Coupe du monde, vous avez déjà obtenu une première victoire, celle de la relation retrouvée des Bleus et de son public. Est-ce que cela va être oublié une fois au Brésil ou au contraire, constituer une vraie force pour vous ?
Nous, on ne va pas oublier. Et je ne pense pas que les gens vont oublier non plus. Le mérite, c’est celui des joueurs, de par ce qu’ils font sur le terrain. Sentir cet engouement, cette ferveur, c’est important. On va quitter la France demain (lundi, ndlr) mais pour les joueurs, c’est important de savoir qu’il y a des gens qui sont là et qui ont envie d’être fiers d’eux. Après, on peut parler d’image mais c’est de par ce que les joueurs font et ce qu’il se dégage de cette équipe depuis le mois de novembre qui font que les gens vivent des émotions, ont envie de vibrer. On va tout faire pour que ça se passe du mieux possible mais c’est déjà quelque chose de très apprécié et de très appréciable comme environnement.

« On apprend toujours »

L'absence de Franck Ribéry a-t-elle encore plus soudée le groupe ?
Non. L’équipe était déjà soudée et solidaire. On avait déjà joué les deux matches de préparation sans lui. Je le répète, on perd un joueur de classe mondiale. Quand il est en pleine possession de ses moyens, évidemment que l’équipe est plus forte avec lui. Il y a d’autres joueurs aujourd’hui. Que ce soit Franck, Karim ou Mathieu… je peux tous les citer. Ils font des différences mais par rapport à des forces collectives eux aussi.

Est-ce qu'on apprend plus d'un nul contre le Paraguay (1-1) d'un match aussi facile contre la Jamaïque ?
On apprend toujours. Après, c’est plus agréable pour tout le monde, moi le premier. Il y a des enseignements aussi. Ce n’était pas le même type d’adversaire non plus. On a eu moins de temps entre le premier et le deuxième match. Pour déstabiliser cette équipe du Paraguay, il aurait fallu plus de peps, de vitesse. Ce n’était pas encore le moment de l’avoir. Là, on est en fin de préparation. Il y a beaucoup plus de vivacité, de mobilité.

Dimanche prochain, ce sera autre chose contre le Honduras au Mondial…
On va avoir une équipe qui aime le combat, avec beaucoup d'agressivité. Dans un système avec deux attaquants, elle ne se contente pas de défendre.

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La rédaction