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Deschamps : « Ce n’est pas un match sans pression »

Didier Deschamps

Didier Deschamps - -

Les Bleus sont quasiment assurés de disputer les 8e de finale avant leur dernier match de poule contre l’Equateur, mercredi (22h). Mais leur sélectionneur ne banalise pas cette rencontre et veut entretenir la dynamique de victoires.

Didier, ce match contre l'Equateur est-il plus difficile à préparer alors que l'équipe de France est presque déjà qualifiée ?

Non. Je n’ai pas eu à modifier quoi que ce soit concernant l’attitude des joueurs parce qu’ils travaillent avec la même application. Il y a une dynamique qu’il faut maintenir. Je ne vais pas leur demander des choses différentes sur ce match. On est là pour asseoir notre première place et ça passera par un bon match de notre part. En face, il y a une équipe de qualité.

Comptez-vous faire tourner pour ce troisième match ?

C’est une réflexion générale, en tenant compte des joueurs qui ont joué. Yohan (Cabaye) est suspendu. Ce n’est pas un match sans pression, c’est un match de Coupe du monde. On ne va pas se plaindre d’arriver avec six points mais on a en face de nous une équipe qui va jouer sa qualification. Il ne faut pas banaliser ce match. On va faire en sorte de maintenir ce qu’on a fait de bien jusqu’à maintenant. Il faut finir le travail. 

Allez-vous maintenir Karim Benzema pour qu'il continue à prendre confiance et à marquer ?

Il peut commencer, il peut rentrer. Il est évidemment en pleine forme. Après, j’ai des choix à faire sur pas mal de joueurs. Je ne fais pas de traitement particulier pour Karim. Le plus important, c’est qu’il garde ce niveau, sa confiance et son efficacité.

« Certains n'avaient pas connu beaucoup de joie avec ce maillot »

Craignez-vous d'aligner des joueurs sans expérience en Coupe du monde ?

Pour acquérir l’expérience, il faut jouer. A partir du moment où j’ai constitué un groupe de 23 joueurs, c’est que j’ai confiance en ces 23 et qu’à un moment, ils sont susceptibles de débuter ou de rentrer. Après, il faut trouver un juste équilibre entre ceux qui sont peu expérimentés et ceux qui ont aligné déjà deux matches, pour ne pas avoir une équipe avec des joueurs qui n’ont pas l’habitude de jouer ensemble. Depuis un mois et demi qu’on est ensemble, ils se connaissent. Après, sur un plan individuel, on ne sait jamais comment chacun peut ressentir le côté émotionnel, le stade, un peu de pression, voire de crispation. On fait en sorte que tout le groupe mette les joueurs qui vont débuter dans les meilleures conditions.

La page des qualifications est-elle définitivement tournée ?

On a eu un parcours de qualification pas simple. Le match retour contre l’Ukraine a changé beaucoup de choses pour les joueurs, parce qu’on ne peut pas dire qu’ils avaient, pour certains, connu beaucoup de joie avec ce maillot. Ils ont vécu quelque chose de très fort. Ils font en sorte, par les entrainements, d’avoir un objectif commun. Il y a des objectifs individuels mais le maillot de l'équipe nationale est au-dessus de tout et il faut tout faire pour l’honorer. Je suis convaincu que ceux qui sont là aujourd’hui l’ont bien compris.

Que pensez-vous des contre-performances européennes dans ce début de Mondial ?

C’est vrai que beaucoup d’équipes européennes, de grandes nations, sont ou peuvent être éliminées au premier tour. On est au Brésil, les équipes sud-américaines s’acclimatent certainement mieux. Le fait d’être si près de leurs pays, avec beaucoup de supporters, leur donne une énergie démesurée. On se rend compte qu’il n’y a pas beaucoup d’écart sur cette Coupe du monde.

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La rédaction