Deschamps : « On est dans la continuité »

Grâce à sa victoire contre la Biélorussie, ce mardi (3-1), l’équipe de France réalise un sans-faute après deux matches des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2014. Une performance satisfaisante pour le sélectionneur des Bleus, qui souligne l’état d’esprit de son groupe.

Didier Deschamps, comment analysez-vous la prestation votre équipe ?

C’est toujours une très bonne soirée quand on gagne. On est moins bien entré dans la deuxième mi-temps que dans la première. Avant l’ouverture du score, Hugo (Lloris) fait un arrêt décisif. La Biélorussie était bien présente, ce n’était pas évident de trouver les décalages. Au fil du temps, il y avait un peu plus d’espace pour nous. Il faut savourer nos six points. Les joueurs sont bien ensemble et il y a une envie commune. Je leur demande d’harceler pour récupérer le ballon le plus haut possible. En première mi-temps, il ne nous manquait que cette efficacité.

Avec six points en deux matches, l’équipe de France peut-elle aborder la rencontre contre l’Espagne avec moins de pression ?

En tout cas, on va y aller. Le contrat est rempli. L’idéal pour nous était de prendre ces six points et on l’a fait. La grande équipe d’Espagne n’a gagné qu’1-0 en Géorgie, en marquant à la 86e minute. Aujourd’hui, c’est difficile pour tout le monde. En tout cas, cette victoire récompense l’état d’esprit général.

Comment jugez-vous la prestation de Karim Benzema, exilé sur le côté droit de l’attaque ?

Je sais que ce n’est pas un ailier de débordement mais c’était pour avoir un point de fixation plus ferme avec Oliver (Giroud). Karim a fait beaucoup d’efforts en étant à la construction. Ce soir (mardi), ça me semblait la meilleure solution pour leur créer des problèmes.

« L’important, c’est de gagner des matches »

Qu’avez-vous pensé de la performance d’Etienne Capoue, qui remplaçait Abou Diaby au milieu de terrain ?

Il prend la place de Diaby et il marque. Il était dans un registre différent qu'à Toulouse. Il a de la qualité, il est récompensé mais le plus important, c'est le collectif. Les situations où il se retrouve dos au but, ce n’est pas là où il est le plus à l’aise. Il a fait des choses intéressantes. Il a apporté dans ce triangle à trois au milieu et il s’est beaucoup projeté vers l’avant, comme je lui ai demandé. Il n’est pas là pour jouer n°10. Entre sa première sélection contre l’Uruguay, où il nous apporte, et ce match où il marque un but, je ne vais pas lui en demander beaucoup plus.

Comment avez-vous géré ce stage avec votre groupe ?

Je les ai eu pendant dix jours, sur le terrain et en dehors. On peut dire que tout va bien entre nous, qu’on passe du bon temps, mais la chose la plus importante, c’est de gagner des matchs. Après, c’est à eux d’assumer leur statut d’international jusqu’à la prochaine sélection et d’être performants avec leur club.

Franck Ribéry a été omniprésent…

Il y a de la prise de risque et de la percussion dans son jeu. Je l’ai trouvé très intéressant en première mi-temps. C’est un joueur de haut niveau. Après, il ne peut pas être toujours à son pic de forme. Mais mettre le but qu’il met… Il a été décisif et c’est ça qui est important.

C’est votre troisième match à la tête des Bleus et on sent que le jeu de l’équipe a évolué…

On est dans la continuité. Jouer au Stade de France, ce n’est pas facile mais la ligne de conduite du collectif est là. Ils ont envie de faire les efforts ensemble. Même si on n’a pas tout parfaitement réalisé, on marque trois buts. Et aujourd’hui, ce n’est plus évident de marquer trois buts dans le concert international.