Diarra : « A nous de confirmer »

Lassana Diarra ou le symbole de la jeunesse montante au pouvoir en équipe de France - -
Lassana Diarra, quel est votre avis sur le groupe éliminatoire de l’équipe de France ?
On connaît la Roumanie, la Serbie, l’Autriche. Sur le papier, on peut dire que c’est un groupe facile. Mais je pense que c’est seulement sur le papier. Les matches qui nous attendent ne vont pas être simples. Ce n’est jamais facile d’aller jouer en Autriche, de recevoir la Serbie et d’aller en Roumanie. Tous ces matches-là, il va falloir bien les négocier, être sérieux. Je pense qu’on est tous motivés et qu’on veut bien débuter.
On annonce la venue de Fabien Barthez lundi, dans le but de venir conseiller les jeunes Mandanda et Lloris. Votre sentiment là-dessus…
Je pense que si Fabien Barthez vient lundi, c’est pour les aider, pas pour révolutionner le monde. Steve (ndlr, Mandanda) et Hugo (ndlr, Lloris) sont quand même deux grands gardiens. Ils vont jouer la Ligue des Champions, ils sont professionnels, ils savent ce qu’ils font. Je pense qu’il va leur donner quelques petits tuyaux et que cela va bien se passer.
Qu’a changé pour vous la venue au sein du staff tricolore d’Alain Boghossian ?
Il s’occupe un peu de tout mais il nous parle un peu plus, à nous, les milieux de terrain. Il nous fait part de son expérience, il a été champion du monde, il sait de quoi il parle et quand on voit sa carrière, on se rend compte qu’il a fait une belle carrière à l’étranger. Il nous donne des conseils, surtout tactiques et à des moments donnés dans le match. Quand on est mal placé, il nous rappelle un peu à l’ordre. Il intervient quand il faut et nous laisse jouer quand il faut. Mais c’est toujours Domenech le sélectionneur.
Peut-on dire, avec la présence de joueurs de votre génération, que les jeunes ont pris le pouvoir en équipe de France ?
Quand on voit la moyenne d’âge, c’est vrai qu’il y a pas mal de jeunes maintenant. Petit à petit, on va dire qu’on est un peu plus. Les petits jeunes, les petits jeunes… ça fait deux ans qu’on est là. On ne peut plus se cacher. Si on est là, c’est que quelque part on a le niveau. A nous maintenant de prendre nos responsabilités.
Votre association avec Toulalan est prometteuse. Mais encore perfectible...
Jéré (ndlr, Jérémy Toulalan), ça fait depuis les Espoirs qu’on se connaît. C’est facile de jouer avec lui. Il est cool, il est tranquille. Si on est amené à jouer pendant plusieurs années ensemble, ça viendra. Pour l’instant, ça va. On a encore quelques petits détails à régler. Mais ce n’est pas avec un ou deux matches que ça va s’arranger. C’est avec plusieurs matches je pense. Après, c’est au sélectionneur de voir. Notre placement sur le terrain ? Il se fait au feeling. Il y en a un qui monte, l’autre qui reste et vice-versa. On ne se prend pas la tête sur ça, on essaie de jouer notre ballon, que ce soit lui ou moi. Je pense être plus défensif que lui.
On vous sent déterminé à l’idée d’entrer dans cette phase éliminatoire, déterminé à quelques heures d’aller défier l’Autriche…
Franchement, on est tous optimistes. On sait ce que ça ne va pas être facile parce qu’on va chez les Autrichiens. On sait également que ce n’est pas facile de jouer contre nous. Là, on veut repartir sur de nouvelles bases, se qualifier pour la Coupe du Monde. On sait que bien entamer la phase de qualification, c’est important.
Raymond Domenech a-t-il changé ?
Non, c’est toujours le même, toujours aussi cool, pareil avec les joueurs. C’est toujours lui qui décide.