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Diarra, un patron s’éveille

Alou Diarra

Alou Diarra - -

Le Bordelais s'affirme progressivement comme le patron des Bleus et fait office de parfait trait d’union entre les anciens et les jeunes dans le groupe de Laurent Blanc.

Alors que Florent Malouda était annoncé comme favori pour porter le brassard, Laurent Blanc a finalement décidé de le confier samedi soir à Alou Diarra. Un choix au final peu surprenant vu l’implication sur et en dehors du terrain du Bordelais à chaque rassemblement. De part ses faits, ses gestes et ses paroles, il s’affirme au fil des semaines comme l’un des tauliers du groupe. « Alou, c’est le capitaine légitime, n’hésite pas affirmer Abou Diaby. Il remplit très bien son rôle. Tant sur le terrain qu’en dehors, il est vraiment exemplaire. »

Capitaine de l’équipe de France pour la troisième fois lors de ses trois dernières apparitions, Alou Diarra commence à y prendre goût. Il sait qu’il jouit de la confiance du sélectionneur qui l’avait déjà élevé à ce titre très tôt chez les Girondins. Surtout, il sait connecter les anciens et les plus jeunes. Diarra est en effet aussi à l’aise avec un Malouda qu’avec un Benzema, dont il est très proche, ou d’un néophyte comme Payet. « Cela fait cinq ans que je suis dans ce groupe France, nous confiait le milieu bordelais en début de stage. Je peux être un relais. J’essaie de parler aux plus jeunes et aux nouveaux, comme je fais à Bordeaux, pour qu’ils s’intègrent le mieux possible. » Payet atteste : « C’est un honneur pour moi de jouer avec quelqu’un comme lui. C’est vraiment quelqu’un de très important pour le groupe. »

Blanc : « Il est très respecté »

Blanc, qui connaît bien la bête n’est pas surpris. « C’est quelqu’un de très respecté. Il peut assumer ce rôle. Il donne tout sur le terrain. Il fait partie des candidats pour les futurs capitaines de l’équipe de France. Pour le moment, on va maintenir le roulement. Ça ne serait pas impossible qu’il y ait un nouveau capitaine mardi. Même si je n’ai pas encore mené de réflexion à ce niveau là. » Le sélectionneur a confié hier qu’il se donnait jusqu’à la fin des éliminatoires pour nommer définitivement son capitaine, à moins qu’une individualité se dégage d’ici là. Alou Diarra ne devrait logiquement plus tarder à se voir conforter dans son statut.

M.B.