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Djibril Cissé : « J’ai retrouvé la joie de marquer »

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L’attaquant de Panathinaïkos n’était plus réapparu en sélection depuis le 27 mai 2008. Il affirme être plus fort que jamais. Et se dit prêt à saisir sa chance.

Djibril, deux ans après, vous faites votre retour en Equipe de France. Que ressentez-vous ?
Je suis très content de revenir et de revoir tout le monde. Il y a beaucoup de gens que je ne connais pas. C’est bien d’être ici, mais il faut que je prouve que je le mérite. Ça m’a pris deux ans. C’est clair que ça fait mal de les voir et de ne pas être avec eux pour participer à ce qu’ils font. Maintenant, j’aurais peut-être la chance de prouver ce que je sais faire.

Sentez-vous que c’est le bon moment pour revenir ?
Oui et non. Si je ne montre rien, ça ne sera pas le bon moment. Comme je l’ai dit, le bout du tunnel est la Coupe du monde. Il ne faut rien lâcher jusqu’à la liste définitive. Il y a encore beaucoup de temps pour faire mes preuves. Je vais faire ce que je sais faire : marquer des buts. Après, il y a un sélectionneur qui prendra sa décision. Quelle qu’elle soit, ce sera la meilleure pour l’Equipe de France. 

On vous sent déterminé…
Je me sens plus fort qu’avant après les blessures et tout ce que j’ai vécu. Ça te forge un caractère. Je suis à bloc. J’ai vieilli. J’ai deux ans de plus, donc un peu plus d’expérience. J’ai retrouvé la joie de marquer des buts et de jouer. Je l’ai annoncé depuis le début qu’il ne fallait pas m’enterrer trop vite que je suis encore là. Je sais encore faire des bonnes choses. Dieu merci, ça paye aujourd’hui. Il y a encore beaucoup de temps. Ce n’est pas fait encore. J’ai retrouvé le Djibril d’Auxerre, calme. Je suis sans stress. Je ne me prends pas la tête. 

C’est un inconvénient de jouer dans un championnat plus lointain ?
Niveau visibilité, oui. C’est plus difficile d’avoir des nouvelles de moi que des joueurs qui évoluent en Italie ou en Espagne. Les gens vont dire que je suis dans un championnat un peu plus facile. Mais la chance que j’aie, c’est qu’on fait un très bon parcours en Ligue Europa. Il ne faut pas être con. Jouer dans le championnat grec, sans compétition européenne, j’aurais eu peu de chance. J’ai cette compétition pour démontrer que je suis encore là.

La rédaction avec L.D. et J.R.