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Domenech : « Garder ce panache »

Le sélectionneur de l'équipe de France, ici avec William Gallas, est pleinement confiant quant à l'état de santé de son défenseur central.

Le sélectionneur de l'équipe de France, ici avec William Gallas, est pleinement confiant quant à l'état de santé de son défenseur central. - -

L’équipe de France s’est imposée 2-1 mercredi contre le Costa Rica. Le sélectionneur des Bleus se félicite que ses joueurs aient tenté leur chance à de nombreuses reprises. A confirmer lors des prochaines sorties.

Raymond Domenech, qu’avez-vous pensé de la prestation d’ensemble de votre équipe…
Ils ont confirmé cette envie de vivre en équipe, de faire quelque chose de bien et de construire quelque chose ensemble. C’était le plus important pour moi. Préparer un match international en faisant ce qu’on a fait dans la semaine n’est pas tout à fait à faire pour se mettre dans les conditions, mais ils ont bien réagi.

Sur quoi avez-vous insisté pour cette rencontre ?
Sur ce qu’on leur dit et répète depuis un moment : lâchez-vous, tentez, jouez, créez… Mais cela part de derrière. Quand on arrive à construire et amener le ballon dans de bonnes conditions, ça se passe bien. La vérité sera de garder cette envie et cette forme d’insouciance, de panache.

Ce match était également l’occasion de tester votre 4-3-3. Qu’en avez-vous pensé ?
Il y a des plus et des moins. C’est bien dans l’animation offensive, mais plus restrictif dans l’animation défensive. Ça pose d’autres problèmes qu’il faudra régler. Le système crée des situations où l’on sait qu’on pourra être mis en danger. Ce n’est pas la défense, mais l’ensemble de l’équipe qui, avec un tel système, peut être mise en danger plus vite.

« Nous avons plus travaillé qu’en 2006 »

Voyez-vous des similitudes avec l’équipe de 2006 ?
En 2006, quelques anciens avaient besoin de plus de temps pour se préparer. Là, nous avons des joueurs un peu plus jeunes, qui encaissent peut-être mieux le travail physique, parce que nous avons plus travaillé là qu’en 2006. 

On avait des inquiétudes concernant William Gallas. Avez-vous été rassuré ?
Mais j’avais déjà été rassuré à l’entraînement, parce qu’on avait mis en place des situations de jeu où il avait eu des efforts extrêmes à faire, notamment des duels contre Thierry Henry et Djibril Cissé sur lesquels il a rattrapé les coups sans souci. Je n’étais pas inquiet. Il est dans le projet mis en place : 45 minutes contre le Costa Rica, une heure en Tunisie (ndlr : dimanche) et 1h30 contre la Chine (ndlr : vendredi 4 juin). Je suis désormais sûr que son mollet tient.

Vous avez lancé Mathieu Valbuena pour sa première sélection. Que vous-a-t-il inspiré ?
L’avantage qu’il a, c’est qu’il rentre sur ses qualités. On lui a demandé de tenter, provoquer et c’est ce qu’il a fait. C’est ce qu’il y a de bien aujourd’hui : ceux qui rentrent, le font sans peur ni crainte. 

Un mot sur Patrick Evra, nouveau capitaine…
Pat me semble approprié pour le rôle dans la mesure où Titi (Henry) n’était pas sur le terrain au départ. Il a été capitaine à Manchester. Quand on connaît ce club et Fergusson, je n’ai fait que le copier. Il a du caractère et impose quelque chose. Il donne le ton. C’est un bon capitaine.

J.B. à Lens