Domenech : « J’ai des choses à me reprocher »

Raymond Domenech ne pense pas que ses joueurs ont manqué d'orgueil - -
Raymond, quel est votre sentiment après votre défaite face au Mexique (0-2) ?
Je n’ai pas de mots. Je ressens surtout de la déception.
Qu’avez-vous dit à vos joueurs après le match ?
Rien, pour le moment. J’attends. Il faut que je trouve les mots. Il reste un match et il faut le jouer.
Est-ce une défaite méritée ?
Tout ce que je peux dire, c’est que le but qui a fait la différence était hors-jeu. Mais le mérite en football, c’est pour ceux qui marquent.
Que pensez-vous du Mexique et de son sélectionneur Javier Aguirre ?
Je le félicite pour sa victoire. Mais il reste un match. Maintenant, le Mexique, ce n’est plus mon problème.
Est-ce l’échec de votre politique ?
C’est l’échec de l’équipe de France.
Quel est votre sentiment sur la prestation d’Anelka ?
Je ne suis pas là pour faire le bilan de chaque joueur. Il faut surtout que je retrouve mes esprits, que je trouve des mots. Il y a un match à jouer. Nous devrons montrer de l’orgueil et de la fierté. Il reste une infime chance. Il faut se dire qu’on est capable de réagir. Mais c’est vrai, on est en danger.
A combien évaluez-vous vos chances de qualification ?
Quand ça ne dépend plus de nous, on ne peut plus parler de chance.
Votre équipe était-elle bien préparée pour la Coupe du monde ?
La compétition n’est pas encore terminée. On fera les bilans après.
Vos hommes ont-ils manqué d’orgueil ?
Non, je ne sais pas. Il reste un match, il faudra réagir.
Comment expliquez-vous que vos hommes n’aient pas réussi à réagir après l’ouverture du score des Mexicains ?
Quand on est mené et que votre adversaire est en confiance, on a du mal. Mais je n’ai pas d’explications.
Les Bleus restent sur trois matches sans but. Avez-vous une explication ?
Il va falloir en trouver. Maintenant, je ressens de la déception et de la tristesse.
Y avait-il ce soir une équipe face à onze individualités ?
Je ne peux pas être d’accord. J’ai trouvé que l’on avait fait une très bonne première période. Il a manqué juste plus de percussion. Cela a été plus compliqué sur la fin. Peut-être parce qu’on a poussé, poussé…
Avez-vous peur que le Mexique et l’Uruguay puissent s’entendre sur un nul qui les qualifierait tous les deux ?
Je ne me préoccupe pas des autres. Je ne fais pas de supputations sur le match des autres. Ce n’est plus mon problème.
Avez-vous des choses à vous reprocher ?
Certainement, oui.
Quoi ?
Ça, ça m’appartient.