Domenech, le compte à rebours est déclenché

L’ancien sélectionneur a rencontré, hier au siège de la FFF, le président Fernand Duchaussoy. Objet des discussions : son départ de la DTN.

Comme une dernière pirouette. Alors qu’il était attendu au siège de la Fédération Française de Football dans l’après-midi pour s’entretenir avec Fernand Duchaussoy, Raymond Domenech a une fois de plus joué à cache-cache avec les médias. Il est en effet un peu plus de 7h00 quand l’ancien sélectionneur arrive aux abords du siège de la FFF. Un café au bar Les Artistes, et le voilà qui file dans les locaux. Ni vu ni connu. Les médias arrivés tardivement n’auront donc pas l’occasion de questionner ou de filmer « RD ».

Raymond Domenech a donc été reçu par président par intérim de la FFF aux alentours de 14h30. S’il ne s’agit pas d’un entretien préalable de licenciement, cela y ressemble fortement. D’autant que l’ancien défenseur avait reçu sa lettre de mise à pied il y a quelques jours. Le litige ne porte pas sur son contrat de sélectionneur (un CDD arrivé à terme) mais bien sur son CDI de cadre technique qui le lie à la Fédé.

Indemnités confortables et indécentes

La FFF s’est appuyé sur trois faits pour épingler Domenech : lorsqu’il n’a pas serré la main de Parreira à l’issue de France-Afrique du Sud, lorsqu’il a lu la lettre des grévistes de Knysna et pour ne pas avoir informé Jean-Pierre Escalettes du clash avec Nicolas Anelka. « Objectivement, je ne pense pas que la FFF puisse s'appuyer là-dessus, plaide Maître Emmanuel Daoud, avocat spécialiste en droit du sport au barreau de Paris. Maintenant, si la FFF considère que tout salarié de celle-ci est tenu à des obligations particulières ou des obligations d'information de son président, peut-être la FFF trouvera une passerelle entre les deux conventions. Mais ça me semblerait tiré par les cheveux. »

Toujours est-il que ce licenciement s’accompagnera d’indemnités sans doute élevées et qui ne seraient pas très bien perçues par l’opinion. Si Fernand Duchaussoy décide de licencier Raymond Domenech, il devra par ailleurs attendre 48 heures avant d'envoyer, ou de remettre en mains propres à l’ancien sélectionneur des Bleus, une lettre notifiant son licenciement. La lettre ne pourra donc être envoyée qu'à partir de lundi. On en saura alors un peu plus sur les suites d’une affaire qui commence sérieusement à gêner le football français.

P.T.