Domenech règle ses comptes avec Houllier

Tancé par Gérard Houllier dans son autobiographie pour son manque d’implication lors des éliminatoires du Mondial 1994, Raymond Domenech a imbibé sa plume de sarcasme, ce vendredi dans le Huffington Post.

Les rapports entre Gérard Houllier et Raymond Domenech ne semblent pas sur le point de s’améliorer. Un passage de l’autobiographie du premier, « Je ne marcherai jamais seul », n’a pas manqué de faire tiquer le second. Pointé pour s’être passé d’un rapport écrit sur le match Israël-Roumanie, comme le sélectionneur des Bleus le lui avait demandé un mois avant un revers décisif contre ces mêmes Israéliens (2-3) dans la course au Mondial 1994, Domenech s’est fendu ce vendredi d’une lettre teintée d’ironie sur le site du Huffington Post.

« Un constat s'impose: Dieu que tu as de la mémoire à moins que ce ne soit de la rancune tenace. Tu as raison Gérard -et tout le monde le sait : tu as toujours raison-, je suis responsable de cette défaite à domicile. Ce n'est pas toi, c'est moi, oui c'est moi qui ai mis à la mi-temps du match contre Israël alors que nous menions encore (2-1) les verres de champagne dans le vestiaire ainsi que les drapeaux américains pour fêter TA qualification au son de Joe Dassin "l'Amérique, l'Amérique". Je hais tellement l'Amérique que mon bonheur était à son zénith. »

Domenech : « Je veux bien endosser mes défaites… et les tiennes avec »

Après s’être ironiquement attribué la responsabilité des plus grandes défaites des Bleus de 1958 à 2002, Domenech revient d’ailleurs sur l’ultime match des éliminatoires, perdu dans les derniers instants contre la Bulgarie (0-1) : « Enfin bien sûr, c'est moi qui ai poussé Kostadinov, lors de ce mémorable match contre la Bulgarie que tu dirigeais en 1993. J'ai hurlé: "tire-tire". Il l'a fait. Si bien que nous sommes restés en France pour la Coupe du Monde de 1994 aux Etats-Unis. J'aime tellement les vacances, que ce fût le bonheur parfait de ne pas être contraint de voir les Bleus la jouer. »

« Rassure toi mon Gégé, j'ai les épaules larges et je veux bien endosser mes défaites... et les tiennes avec, si cela te fait du bien et te permet de garder de toi cette image glorieuse qui te va si bien », conclut Domenech. Ambiance.

la rédaction