Duchaussoy : « Ce n’est pas une réformette »

Fernand Duchaussoy - -
Fernand Duchaussoy, que représente cette réforme de la gouvernance de la FFF ?
On modifie extrêmement rarement les statuts. La dernière fois, c’était après France-Bulgarie (ndlr, en novembre 1993). Là, c’est à la suite de la crise en Afrique du Sud qu’on a une modification en profondeur. Ce n’est pas une réformette, c’est une vraie réforme. On change complètement, on démocratise. Chaque licencié peut quasiment être candidat à la présidence, à condition d’avoir une liste de 10 personnes. L’aide du football professionnel au football amateur sera aussi écrite dans les statuts, c'est-à-dire gravée dans le marbre.
Le modèle précédent devait-il être impérativement changé ?
On est arrivé au bout d’un système. Il a eu ses qualités. Certains disent qu’on a été champions du monde en 1998 et champions d’Europe en 2000 avec ce système. Mais il y a eu aussi des crises graves avec ce qu’il s’est passé avec MM. Jean Fournet-Fayard, Claude Simonet, Jean-Pierre Escalettes…
Etes-vous parvenu à rassembler tous les acteurs du football français ?
C’est une mission qu’on m’avait confiée le 23 juillet. On a mis un groupe de travail en place, avec des gens d’abord issus du conseil fédéral, puis qu’on a élargi à des présidents de districts, à des acteurs du football. Il y a eu des concessions de la part des uns et des autres. Il n’y a par exemple plus de postes protégés parmi les 10 membres de l’exécutif. Le football professionnel souhaitait qu’il y en ait deux ou trois. Ils ont abandonné cette idée. On aura une année pour faire des ajustements. En décembre 2012, on aura un système qui aura fait ses preuves.