Equipe de France: Ces maillots que les Bleus n’ont porté qu’une fois

Pour célébrer le centenaire de la Fédération française de football, les joueurs de l'équipe de France revêtiront un maillot collector pour affronter l'Islande lundi (20h45) au Stade de France, lors des qualifications pour l'Euro 2020. L'occasion de revenir sur ces tuniques insolites et pas toujours très réussies portées par les Bleus.

Michel Platini avec le fameux maillot rayé vert et blanc face à la Hongrie © AFP

Un improbable maillot à rayures vertes et blanches

Eliminés de la Coupe du monde 1978 en Argentine, les Bleus affrontent pour l’honneur la Hongrie, elle aussi out, lors du troisième match de poules. Durant l’échauffement, les partenaires de Michel Platini s’aperçoivent que leurs adversaires joueront avec un maillot blanc. Problème, l’intendant de l’équipe de France n'a apporté, lui aussi, que les maillots blancs, les tuniques bleues étant restées à Buenos Aires, à 400km de Mar del Plata où se déroule le match. Une énorme boulette puisqu’il avait bien reçu un fax de la Fifa demandant à la France d’apporter des maillots d’une couleur différente des Hongrois.

Avec ce couac, le coup d'envoi est repoussé de 40 minutes, le temps que l’intendant, Henri Patrelle, ne parte en mission dans les rues de Mar del Plata, en quête de maillots pour les Bleus. Il reviendra avec ceux du Club Atlético Kimberley, une improbable tunique à rayures vertes et blanches avec laquelle la France s’imposera 3-1.

Du vintage et… beaucoup de sueur

Pour le centenaire de la Fifa en 2004, un match de gala est organisé le 20 mai au Stade de France. Il oppose deux nations majeures de l’histoire du football, la France et le Brésil (0-0). A cette occasion, les Bleus arborent une tunique vintage censée rappeler les premières portées par leurs aînés en 1904. L’idée est sympa et originale... mais on retiendra surtout que Zidane et ses partenaires ont transpiré comme jamais durant 45 minutes insipides. Ils rangeront finalement leur maillot au placard à la pause pour reprendre leur tunique traditionnelle.

L'équipe de France face au Brésil en 2004 © AFP

Zinedine Zidane © AFP

Un maillot rouge contre la… Roja

Au cœur de l’hiver 2008, l’équipe de Raymond Domenech prépare l’Euro à Malaga, contre l’Espagne. Adidas, l'ancien équipementier des Bleus, crée la surprise en concevant un maillot rouge. Il ne s'agit pas vraiment d'une première puisque l'équipe de France a déjà évolué dans cette couleur au début du siècle.

"On a le droit de changer, déclare de son côté le sélectionneur. C’est un vrai respect de nos couleurs puisque c’est bleu-blanc-rouge. Il est beau, il me plait et en plus il me va bien au teint." Des paroles rapidement plombées par une défaite 1-0 annonciatrice d’un championnat d’Europe catastrophique. La Roja, future vainqueur de l’épreuve, se présente quant à elle avec un maillot jaune, presque doré.

Les Bleus en rouge face à l'Espagne en 2008 © AFP

Karim Benzema © AFP

La tunique des Bleus contre l’Islande lundi au Stade de France

Pour le centenaire de la FFF, l’équipe de France affrontera l’Islande un maillot collector conçu par son équipementier Nike lundi soir au Stade de France. Les champions du monde seront en mode vintage avec un col polo et un blason adapté à l’évènement.

Ces autres maillots insolites qui n’ont pas séduit

La marinière

En 2011, Nike, nouveau partenaire des Bleus, ose un maillot inspiré d’une marinière face à la Croatie. Une tunique qui n'a pas conquis le public. "Elle est un peu particulière, les femmes adoraient ce maillot-là", confiera, après coup, le sélectionneur Laurent Blanc, pas plus emballé que ça. Noël Le Graët, son président, résume tout lorsqu’il déclare à propos du maillot suivant, tout blanc : "Celui-là va être très beau, dans la même lignée mais plus sobre."

Adil Rami © AFP

Le maillot bleu ciel

"Nous avons voulu casser les codes du blanc avec l’idée d’apporter de la nouveauté et d’afficher de nouvelles ambitions pour les équipes de France", explique Nike en 2013. Alors que l’équipe de France, en quête de popularité, tente de se refaire une image, la firme US conçoit un nouveau maillot bleu ciel. Mais celui-ci aussi ne résistera pas au temps.

Ribéry face à Witsel © AFP

Aurélien Brossier